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Lettre à grand-père : Mariam, martyre des libertés !
Publié le jeudi 20 novembre 2025  |  Mali Tribune
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Mariam Cissé de Tonka, Tombouctou, Mali, Afrique et du monde ; Mariam Cissé, femme, fille, être humain ! Mariam Cissé du droit à la vie, à l’existence et à être ! Mariam Cissé, symbole martyre de la martyre de Tonka, de Diré, de Goundam, de Tombouctou et du Mali tout entier. Mariam Cissé de la liberté et du droit. Mariam Cissé, la martyre !

Faut-il encore décrire cette scène, revenir sur cette histoire qu’ont vécue les habitants de Tonka ? Faut-il dire ce qui s’est passé ? Devrons-nous demander autre chose pour Mariam que d’être reconnue martyre ? Autre chose que d’être désormais le symbole et le rempart de la résistance de la lutte et de la victoire contre l’obscurantisme ?

Faut-il autre chose que de demander à toutes les Maliennes et à tous les Maliens de faire d’elle, notre force de dire Non et de nous battre contre l’extrémisme violent. D’unir nos forces et nos convictions contre ceux qui veulent freiner nos libertés et violer nos droits à leur guise et intérêt. De se tenir la main de Tonka, Kona jusqu’à Diongaka pour dire Non !


Faut-il encore dire autre chose à qui d’autres pour nous rejoindre dans notre lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et son obscurantisme. Quelle image faut-il encore montrer pour convaincre qui, que nous faisons face à des sanguinaires sans foi ni loi ? A des gens qui n’ont aucune limite à la violence et qui n’épargneront personne.

Erigeons Mariam en martyre nationale, symbole de la liberté artistique et culturelle. Erigeons Mariam Cissé en martyre culturelle et patriotique pour qu’en voulant mettre fin à sa vie, qu’ils l’aient éternisée à jamais dans nos archives nationales et les souvenirs des droits humains, des droits et des libertés. Erigeons Mariam Cissé en martyre pour qu’à jamais, nous ne l’oublions.

Mariam Cissé, tout comme Diougou Sidibé de Kayes doivent être des pans de notre questionnement civilisationnel. Nos remises en question du parcours éducationnel et de notre culture. Comment est-ce possible sous ce siècle ? Ces crimes. Comme le disent les Bambaras : « Avons-nous quitté tôt mais sans aller nulle part » ? Posons-nous des bonnes questions.

Quelle civilisation voudrions-nous pour nos filles, nos femmes et nos mères ? Un Mali où les femmes sont violées, violentées et même exécutées ? Quel avenir voudrions-nous pour nos filles ? Des Aoua Keita, Des Mariam Kaïdama, des Aminata Dramane et des Sy Kadiatou Sow ? Ou bien des femmes résignées dans la peur imposée par des lois sans lumière ?


Mariam Cissé doit être le départ populaire de dire Non à toutes les dictatures politiques, religieuses et idéologiques. Mariam doit être le repère du chemin des droits et des libertés. Sinon nous sommes tous des futures Mariam Cissé, l’un après l’autre, des uns ou des autres. Repose en paix, Mariam Cissé ! Mariam Tonka ! Ma 326ème lettre.

Lettre de Koureichy

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