Oumar Hammadoun Dicko est décédé ce 4 novembre à Abidjan. Il amène avec lui dans sa tombe, et pour l’éternité, un pan, souvent douloureux, de l’histoire politique du Mali.
Haut comme trois pommes, très volubile, mais surtout bourré d’humour, Oumar Hammadoun Dicko était un homme d’un commerce agréable. La majorité des Maliens l’avons découvert à la faveur de l’instauration de pluralisme politique au Mali.
Lui est les héritiers de Fily Dabo Sissoko, toutes les victimes de l’US-RDA, sont revenus et ont mis au goût du jour le parti de leurs pères, le parti soudanais progressiste, PSP.
Les héritiers du PSP, dont les pères ont été des victimes dans ce pays, ont commencé à témoigner et à expliquer leurs parcours. Oumar Hammadoun Dicko savait raconter, sans haine, sans passion, avec pour seuls soucis d’établir la vérité des faits, de faire connaître l’histoire de notre pays.
Né en 1954, après de brillantes études au Lycée Prosper Kamara, à l’Université d’Abidjan et à l’Université Laval de Québec au Canada, il retourne au Mali où il s’implique dans la vie active. Il fut ministre à plusieurs reprises, mais, homme politique et très engagé dans le consensus.