« Instituer une journée nationale de solidarité aux victimes et l’adoption une loi spéciale de lutte contre l’esclavage et les pratiques analogues au Mali », étaient l’objet d’une rencontre entre les ONG Avocats Sans Frontière-Canada au Mali, Temedt, la direction nationale des droits de l’Homme (DNH), et autres, ce début de semaine à Bamako.
La Direction nationale des Droits de l’Homme (DNH), a servi de cadre pour une journée de réflexion sur l’institutionnalisation d’une journée nationale de solidarité en faveur des victimes de l’esclavagisme par ascendance et ses pratiques analogues et l’adoption d’une loi spécifique permettant la prise en charge, l’accompagnement et la prévention de ces pratiques au Mali. Le lancement de la cérémonie d’ouverture des travaux a été présidé par le directeur de la DNH, Dr. Abdoul Karim Diarra.
Le chef de la DNH, Dr. Abdoul Karim Diarra, a tout d’abord reconnue l’existence des stigmates de l’esclavage sous d’autres formes traditionnelles et contemporaines au Mali et dans d’autres pays du Sahel. Cela, à ses dires, malgré que le système ait été aboli au Mali en tant que signataire de plusieurs instruments juridiques. Pour citer : La Convention internationale relative à l’esclavage, la Convention supplémentaire sur l’abolition de la traite, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la charte africaine entre autres.
Sur le plan national, le directeur du DNH, Dr. Abdoul Karim a rappelé que plus qu’une vingtaine de dispositions juridiques a été consacrée aux droits humains dans la Constitution de 2023 et 17 articles du nouveau code pénal et procédure pénale incriminent et condamnent les coupables des pratiques d’esclavagisme par ascendance au Mali. Il a rappelé sur le plan de l’administration judiciaire des circulaires ministérielles prises pour renforcer la lutte contre ces pratiques,
Quant à Richard Gorman directeur de l’ONG Avocats Sans Frontière-Canada au Mali, très optimiste les recommandations à venir, l’adoption d’une loi spécifique criminalisant l’esclavage et les pratiques analogues est indispensable. Pour lui, elle permettra de protéger les victimes et de sanctionner les auteurs. Il a aussi salué le courage des victimes et condamner fortement lesdites pratiques : «la discrimination fondée sur l’ascendance n’a pas sa place dans nos sociétés ».
La journée sera axée sur des débats approfondis sur l’esclavagisme en Afrique : l’historique, les dispositions juridiques actuelles réprimant l’esclavage au Mali et l’état d’avancement du processus de l’adoption de l’avant-projet de loi portant lutte contre l’esclavagisme et les pratiques assimilées. Les recommandations seront instruments de plaidoyers auprès des autorités afin d’obtenir une journée nationale de solidarité aux victimes des pratiques citées et une loi spéciale.