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L’or du Bambouk
Publié le jeudi 20 novembre 2025  |  L’Inter de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi
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La région de Kayes fait partie de cette «Guinée». Au sud-ouest du Mali actuel, Sadiola appartient à l’une des zones aurifères les plus réputées d’Afrique, le Bambouk. Les techniques artisanales de l’orpaillage traditionnel fournissaient déjà de l’or en abondance.
Niani, la capitale de l’empire mandingue qui dominait la région depuis le tournant millénaire, en avait plein ses coffres. Le roi Kankou Moussa porta à son apogée cet empire, entre 1307 et 1332. Vers 1324, il se rendit en pèlerinage à la Mecque avec une cour d’au moins quinze mille (15 000) personnes (quatre fois plus selon certains récits).
Il distribua tellement d’or tout au long du parcours que le cours chuta pendant une douzaine d’années; il s’attacha un lettré et architecte de Grenade, Ibrahim Es Saheli et finança sur ses plans la construction, à Gao puis à Tombouctou de magnifiques mosquées à terrasse crénelée, ornées d’un minaret pyramidal. Ces faits sont désormais bien connus des historiens et des économistes. Ils montrent que, depuis longtemps, les filons d’or du Bambouk ont quelque chose de vertigineux.

L’or et le diamant ont détruit la RDC
En 2000, à la demande de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), un groupe international de sept éminentes personnalités a rendu un rapport, «Rwanda, le génocide évitable», où il est écrit: «L’or et les diamants attirent (…) irrésistiblement les organisations criminelles qui ont intérêt à faire en sorte que les troubles au Congo se poursuivent indéfiniment. Derrière ces bandes armées se profilent souvent des patrons étrangers, entreprises plus ou moins légitimes et derrière encore, se trouvent des gouvernements étrangers qui veillent en sourdine aux intérêts de leurs ressortissants (…)».
Les entreprises, qui ont des intérêts en République démocratique du Congo (RDC), ont leur siège social en Afrique du Sud, au Zimbabwe, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. Pour défendre les intérêts des entreprises privées, des mercenaires français sont prêts à louer leurs services.
Les frères Courcelle ont été les pivots de deux décennies de barbouzerie en Afrique, sous le masque de l’extrême droite. On retrouve leur présence en RDC, ou en Angola pour défendre les intérêts français. Les pays riches en gisements miniers, c’est de «l’or en barres pour les mercenaires».

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