Mahamat Saleh Annadif : “L’Accord de Paix au Mali a souffert de la conservation de l’ailes militaires des mouvements signataires alors qu’ils participaient au gouvernement ́’

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Publié le samedi 22 novembre 2025 | aBamako.com

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Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture

Dans la préface du livre consacré au processus de paix au Mali, Mahamat Saleh Annadif, ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la MINUSMA (2016-2021), revient avec franchise sur les difficultés qui ont marqué l'Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR).

Il souligne que l’Accord a souffert dès le départ de plusieurs quiproquos, notamment du manque d’engagement politique sincère de la part de l’ensemble des signataires, y compris le gouvernement. Celui-ci n’a cessé de rappeler qu’il n’était pas en accord avec certaines clauses essentielles.

Parmi ces points de friction figure la conservation par les mouvements signataires de leurs ailes militaires, situation née des retards dans le processus de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR), alors même qu’ils participaient au gouvernement. Pour Annadif, cette contradiction a profondément fragilisé la crédibilité et la dynamique de mise en œuvre de l’Accord.

Pour Annadif, l’APR représentait une occasion historique de sortir définitivement le Mali de ses rebellions cycliques. Contrairement aux précédents arrangements, celui-ci était garanti par l’ensemble de la communauté internationale et appuyé par un comité de suivi déterminé à soutenir la stabilité du pays.

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