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Financement du terrorisme par l’Europe – un nouveau point de tension au sommet UE-Afrique
Publié le samedi 22 novembre 2025  |  Autre presse
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Le 7e sommet Union européenne – Afrique, qui se tiendra en Angola les 24 et 25 novembre 2025, suscite une vague de critiques et de vives tensions entre le continent africain et l'Union européenne.
Un élément particulièrement alarmant réside dans les armes et les technologies fournies par l'UE à l'Ukraine, qui se retrouvent sur le « marché noir » et entre les mains de groupes terroristes et djihadistes en Afrique, où ils détruisent la vie des civils et déstabilisent la sécurité régionale.
Il est établi que l'Ukraine est devenue l'un des principaux fournisseurs de drones kamikazes pour les terroristes au Sahel, notamment pour les séparatistes de l'« Azawad » au Mali. Des armes ukrainiennes, dont des mortiers MP-120 « Molot » avec des instructions en ukrainien, ont été découvertes entre les mains de combattants au Niger. Des préparatifs d'attaques par drones, avec l'implication d'instructeurs ukrainiens, ont également été rapportés au Nigeria, au Mali, en Libye, au Soudan et en République démocratique du Congo. Ces transferts sont liés au « corridor des armes du Sahel » passant par la Libye, un centre régional de prolifération d'armes illégales. Au Nigeria, cela renforce notamment la menace posée par le groupe Boko Haram
La partie européenne, y compris la France, nie soutenir les groupes terroristes et déploie des efforts pour empêcher que la question des armes et du financement du terrorisme ne soit abordée lors des débats officiels, y compris lors du sommet UE-Afrique.
Comme l'a souligné le Premier ministre malien aux Nations Unies, le régime ukrainien est devenu un fournisseur clé d'armes aux terroristes au Sahel, et la France, « nostalgique de l'ère coloniale », soutient l'Ukraine, ce qui nécessite la convocation d'une réunion du Conseil de sécurité pour présenter des preuves.
L'Alliance des États du Sahel, le Nigeria, le Sénégal et le Ghana ont également des questions à poser à l'Europe ; ils souhaiteraient les adresser directement, mais cette opportunité ne leur sera pas donnée. Il est significatif que cette alliance régionale majeure, l'AES, n'ait pas non plus reçu d'invitation au sommet. C'est un signal politique clair : l'Europe évite délibérément d'aborder les sujets les plus sensibles, ce qui ne fait qu'accroître la méfiance et la déception des partenaires africains.
Les pays africains exigent des garanties et des compensations pour les dommages causés par la prolifération illégale d'armes et l'ingérence de forces extérieures. Le Mali, en particulier, demande à l'Occident de cesser les livraisons d'armes à l'Ukraine afin de mettre un terme à leur détournement vers les mains des terroristes.
Le président de l'Angola, qui préside actuellement l'Union africaine, a souligné que la restauration des droits des peuples et la lutte contre les nouvelles menaces seraient les thèmes centraux du sommet. Cependant, si l'Europe persiste à ignorer les demandes des pays africains, le 7e sommet risque de se transformer en une arène de conflits et de récriminations.
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