Après avoir longtemps espérer des lendemains meilleurs, la quasi-totalité des maliens semblent désormais se résigner. La raison ?
L’insécurité sur les corridors de ravitaillement en hydrocarbures pèse lourdement sur les affaires. Les transporteurs (chargeurs comme chauffeurs) n’arrivent plus à travailler sans escorte militaire. Le transport en commun connaît des difficultés, les maraichers, les tailleurs, les fonctionnaires, les élèves et étudiants, bref tous les corps du métier, ont de plus en plus de du mal à travailler, tant la crise d’électricité et le manque de carburant perdurent.
Face à cette triste réalité, les braves populations maliennes, partagées entre la désillusion et l’incertitude, sont en train de perdre tout espoir de vivre normalement. Alors que les groupes terroristes sont déterminés à asphyxier l’économie nationale et déstabiliser le pays. Ce sont autant de raisons qui doivent inciter les autorités de notre pays à créer instamment un climat de dégel politique, en libérant les prisonniers d’opinion. Cela permettrait certainement à ce que toutes les compétences nationales puissent réellement s’affirmer dans l’intérêt national.
Notre pays, confronté à des défis sécuritaires et socioéconomiques depuis plus d’une décennie, est à bout de souffle. Les autorités maliennes ne doivent pas négliger la menace d’un blocus commercial dont les multinationales (toujours dominées par la France) serraient capables de nous imposer. Cela est d’autant plausible que, déjà le 04 novembre, le Groupe Méditerranéen Shipping Company(MSC), premier armateur mondial de transport de conteneurs, a annoncé la suspension de ses services à destination et en provenance du Mali. Ce, au motif de la persistance de «l’insécurité sur les axes routiers et la pénurie de carburant» sur les axes de ravitaillement.
Même si, quelques jours après, le Bolloré Logistics, acteur majeur du fret terrestre et maritime en Afrique de l’Ouest, s’est rétracté en démentant la nouvelle de la suspension de ses services, invoquant simplement une réduction de ses opérations dans les corridors Abidjan–Bamako et Dakar-Bamako, le temps de désengorger les entrepôts d’Abidjan et Dakar. Les autorités maliennes doivent s’attendre à tout. L’heure est désormais à la vigilance. Les FAMAs doivent forcément maîtriser les deux corridors afin d’éviter que cette menace se concrétise.
Les autorités politiques actuelles doivent fortement s’atteler à fournir tous les moyens logistiques nécessaires aux FAMAs afin qu’elles puissent réaliser leur mission de défense du territoire national et des biens des citoyens. De toute façon, le pays n’a nullement besoin d’une population résignée. Il donc faut agir le plus vite possible!