A la galaxie de ceux qui psalmodient le nom de Dieu quotidiennement, en réalité non par leur religiosité, mais pour assouvir un besoin de pouvoir sur les autres ou par âpreté au gain, viennent de s’amarrer un groupe de jeunes qui hurlent Dieu, mais sont des drogués à la sauce satanique parce que payés à la tâche.
Tâche maléfique que cette nouvelle stratégie : empêcher l’approvisionnement en carburant…
Depuis un certain temps, ces mercenaires utilisant le sous-couvert du djihadisme au Mali, après avoir subi une série de revers militaires dans les attaques contre l’armée et ses camps, viennent d’opter pour une méthode plus lâche et criminelle : attaquer les civils innocents sur les routes et dans les villages isolés et incendier les camions-citernes surtout et les autobus.
Le but est de créer un chaos économique qui amènerait la population à se retourner contre les autorités. La plupart des citoyens l’ont compris tellement la ficelle est grossière.
L’objectif par ricochet, c’est aussi d’étouffer cette bronca africaine partie de Bamako le 18 août 2020 contre cette maffia qualifiée de Communauté Internationale.
Ces individus, nouveaux tirailleurs, s’exhibent sur les réseaux sociaux avec le parrainage hexagonal d’un « journaliste » faisant l’apologie du terrorisme sur la chaîne France24 : Wassim NASR. Si ce sombre personnage avait été un journaliste africain en contact avec des terroristes islamistes sévissant en France, aux USA, en Allemagne ou Angleterre, des avis de recherche auraient fusé contre lui. Mais il est dans le bon camp, celui de ceux qui façonnent l’opinion mondiale selon leur besoin.
Le déficit éducatif, dans les familles d’abord et les établissements scolaires ensuite, explique largement que de jeunes du Mali, que des âmes égarées s’acharnent dans l’autodestruction pour de l’argent. Leur moteur n’est pas Dieu, c’est l’Argent-Dieu. Une bande de fainéants utilisés contre leurs pays. Pire, s’ils réussissent dans leur mission, ils reçoivent l’absolution des commanditaires. On vient de le constater avec le chef d’Al Nostra en Syrie Al JOULANI, Ahmed al-Charaa, de terroriste recherché, le voilà président avec tapis rouge et tout le toutim
Nous l’avons compris, les Burkinabè, Maliens et Nigériens qui tombent sous les balles et bombes de ces mercenaires sont des « bouts de viande ». Ailleurs, ceux qui tombent par les actes des terroristes sont des hommes. Et dans les deux cas, de nombreuses interrogations sourdent sur l’implication d’officines occidentales dans la commission de ces crimes dans leurs propres pays. Les attaques du 11 septembre 2001 à New-York, du Bataclan du 13 novembre 2015 à Paris sont à l’origine de controverses sur le sujet. Le but pourrait être de créer un tel état de choc chez le citoyen, en Occident, qu’il soutiendrait toute action sensée combattre ce même mal partout dans le monde. La littérature journalistique foisonne de preuves d’accointances entre terroristes mercenaires et des États en Arabie pour le financement et en Occident pour la logistique et le renseignement. Il faut juste fouiller. Les informations sont accessibles, plus qu’avant : wikileaks, cablegate, les balances de Manning, Snowden…
Lorsqu’on se donne la peine d’observer l’évolution raisonnée de ce fatras d’organisations se réclamant de l’Islam, des évidences, maintenant bien documentées, sautent aux yeux.
Il s’agit, non pas de mouvements œuvrant pour l’expansion de l’Islam, mais de créations d’officines essentiellement occidentales pour contrarier le nouvel équilibre mondial qui pointe à l’horizon.
L’organisation d’un chaos pour encore et encore remodeler le monde au bénéfice des mêmes
En tout état de cause, pour le cas spécifique du Mali, que l’on aime ou pas les nouveaux dirigeants ne constitue pas un problème majeur. Mais s’ils échouent dans la mise en place de leur vision patriotique, voire panafricaniste, et que le Mali retombe sous domination d’anciens maîtres qui voient toujours en l’Afrique leur patrimoine ad vitam æternam, nous en aurons encore pour des siècles de soumission ou de grand remplacement. Ce grand remplacement n’est pas une vision de roman : il a eu lieu en Amérique, en Australie, Nouvelle Zélande… Il a échoué de justesse en Afrique du sud.
La contradiction principale, pour le Mali et les pays de l’AES, n’est pas d’entretenir des luttes fratricides, même si certains de leurs enfants les y entrainent, mais de sortir de l’ornière de ces pays prédateurs, ultra-dominateurs.
Cette donnée dépasse les dirigeants actuels du Burkina Faso, du Mali et du Niger dont une congruence quasi cosmique a aligné les destins dans les trois pays et dans la même temporalité.
Ils appliquent le sankarisme : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère ».