C'est là notre réponse ultime face à la guerre de déstabilisation. Parce que le Mali traverse une période charnière de son histoire en ces moments difficiles d'épreuves où la volonté farouche de son peuple de prendre son destin en main se heurte frontalement aux velléités de contrôle et d'ingérence.
La récente crise des hydrocarbures, orchestrée et amplifiée par des forces étrangères obscures, n'est pas un simple incident logistique ou économique. Elle est la preuve irréfutable, aux yeux de chaque Malien, que la guerre menée contre notre nation est multiforme et persistante.
Cette crise a servi de révélateur, montrant que certaines puissances occidentales, et en particulier le gouvernement français d’Emmanuel Macron, n'abandonneront jamais leur stratégie de déstabilisation. Le Mali est ciblé non pas par faiblesse, mais par audace : son seul «tort» est d'avoir choisi la voie de la souveraineté, de l'indépendance stratégique, et du rejet d'une dépendance humiliante. En rétablissant sa dignité et en diversifiant ses partenariats, Bamako a touché à des intérêts profondément ancrés, provoquant une réaction hostile qui se manifeste par des pressions diplomatiques, des sanctions économiques larvées, et des tentatives d'asphyxie logistique comme celles que nous venons de connaître.
Pour contrer ce plan, l'heure n'est plus aux divisions stériles ni aux querelles d'intérêts qui ne servent que les desseins de nos adversaires. Chaque polémique inutile, chaque critique sans fondement, chaque tentative de créer une fracture entre les Maliens est une victoire offerte sur un plateau à ceux qui souhaitent nous voir chuter. La patrie, attaquée dans ses fondations économiques et sa stabilité sociale, exige de ses fils et filles un sens des responsabilités à la hauteur du sacrifice qu’elle endure. L'unique rempart, l'unique stratégie viable pour garantir la victoire et la pérennité de notre projet national, est l'Union Sacrée.
Le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta doit créer des canaux clairs et efficaces pour permettre à chaque citoyen, quel que soit son domaine d'expertise, de mettre ses connaissances au service de la nation. Qu'ils soient ingénieurs, économistes, diplomates ou entrepreneurs, leur valeur doit être absorbée et misent au service du pays. Ce, au moment où le pays s’engage dans un ambitieux programme de DDRI qui a débuté la semaine dernière.
Il doit concrétiser cette union en allant au-delà de la simple rhétorique. Il doit lancer un appel historique et transcendant, invitant l’intégralité des forces vives — politiques, économiques, intellectuelles, et spirituelles — à rejoindre l’effort de guerre et de reconstruction. Ces Maliens de l'intérieur, qui tiennent le pays à bout de bras, mais aussi cette immense et talentueuse diaspora qui aspire à apporter son soutien, doivent être mobilisés de manière structurée.
Il ne s'agit pas d'un appel à l'alignement politique, mais à la compétence et au patriotisme. Le Mali est une famille. Une famille ne survit aux tempêtes que si chaque membre reconnaît la valeur de l'autre et met de côté ses différends face au danger. L'Union Sacrée n'est pas une option ; elle est l'impératif catégorique qui déterminera si nous réussirons, ou non, à bâtir ce Mali nouveau, libre et souverain dont nous rêvons tous. Faisons bloc.