Les trois ressortissants égyptiens enlevés début novembre au Mali par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, ont été libérés, a annoncé dimanche 30 novembre 2025 le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué officiel.
Détenus depuis le 9 novembre, les trois hommes, dont un homme d’affaires accusé par le JNIM de collaborer avec les autorités maliennes, faisaient l’objet d’une demande de rançon de 5 millions de dollars, selon la chaîne Al-Arabiya, qui avait rapporté la revendication du groupe jihadiste.
Dès l’annonce de l’enlèvement, le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, avait sollicité son homologue malien Abdoulaye Diop pour obtenir une libération rapide. Interrogé par Le Caire, Diop avait assuré suivre l’affaire « de très près » en coordination avec les autorités sécuritaires maliennes.
Le ministre malien a également informé son interlocuteur des opérations en cours contre les groupes armés ainsi que des efforts du gouvernement pour rétablir la sécurité dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes.
À la suite de la libération, la diplomatie égyptienne a renouvelé sa demande de protection renforcée pour ses ressortissants présents au Mali, rappelant maintenir une « concertation permanente » avec Bamako pour garantir leur sécurité, selon des médias locaux.
Depuis septembre, le JNIM mène une stratégie d’asphyxie économique, multipliant les blocus sur les localités maliennes et ciblant les convois de ravitaillement, notamment de carburant. Une situation qui complique davantage les opérations sécuritaires et les efforts diplomatiques dans le pays.