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Chronique d`un retour (2)
Publié le jeudi 5 juillet 2012   |  LIBERATION




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Traffic : S'il y a une chose qui n'a pas changé à Bamako, c'est la circulation. Malgré une augmentation du prix du carburant que chaque taximan se sent obligé de te rappeler avant d'annoncer le prix de la course, il y a foule sur les boulevards de la capitale du Mali. En voiture, et en Djakarta. Mais ce matin tout celà me reste en travers de la gorge, début d'embouteillage sur la route de Koulikoro, un djakarta en travers de la voie, un homme hébété assis au milieu du goudron, un gamin de 10 ans pleure, allongé, la tête dans une mare de sang. Des adultes se penchent sur lui, téléphonent. Je vais avoir cette image dans la tête toute la journée.

Hivernage : Trois jours que je suis à Bamako et déjà deux jours de pluie. Ce matin, un sit-in était prévu place de l'Indépendance pour protester contre la destruction, par Ansar Eddine, de 7 lieux saints de Tombouctou. J'évite le quartier et fait un détour mais vu la circulation en ville personne ne semble prèt à se faire tremper en moto pour aller au boulot, ou manifester. De passage dans l'après midi, mon taximan me fait part de son étonnement devant la foule nombreuse qui a participé à cette manifestation malgré la pluie.

Choléra : il a fait son apparition à Gao depuis quelques jours. Déjà au moins deux morts, plus d'une vingtaine de cas connues. Les ONG vont très vraisemblablement se mobiliser et acheminer de quoi soigner les populations et, surtout, potabiliser l'eau. Je me pose une question, aujourd'hui on dispose de plusieurs possibilités pour détruire les germes, mais que l'on peut regrouper sous deux grands principes i) donner aux populations de quoi potabiliser l'eau (et là je parle de pastille ou d'eau de javel déjà conditionnée) ou ii) donner aux populations de quoi fabriquer elles-mêmes de l'hypochlorite avec de l'eau, du sel et une simple électrolyse. J'imagine (et j'espère) qu'avec les problèmes d'approvisionnement et de sécurité la seconde solution sera retenue. Gao est en effet tenue par AQMI et le Mujao qui posent des mines autour de la ville afin de prévenir d'éventuelles attaques du MNLA.

En tout cas, c'est pas facile.

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