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9 Décembre Journée internationale de lutte contre la corruption: Le nombre croissant de structures de lutte contre la corruption pousse les gens aux détournements de deniers publics
Publié le lundi 8 decembre 2025  |  L’Inter de Bamako
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© Autre presse par DR
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À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre, nous publions des parties des rapports de structures nationales de contrôle. L’objectif est que les gens se rendent comptent de l’ampleur du fléau de la corruption dans notre pays. Même avec le slogan «Mali Koura», né à la suite du coup d’État de 2020, les autorités de la transition ne sont pas épargnées. Que faire, alors ?
Les cadres et dirigeants du Mali ne font pas la distinction entre l’argent public et leur fonds personnel. Ils mélangent tout, parce qu’ils détiennent un pouvoir réel entre leur main. Du coup, le constat est amer: une faiblesse de l’État, une absence de sentiment national et une précarité du régime. C’est la précarité du régime politique qui accélère les phénomènes de corruption.
L’avenir du pays ne préoccupe personne ! Cela se sent et se voit dans les actes. Chaque homme politique tend absolument à se servir et servir les intérêts des siens. De plus, le comportement actuel des politiques et de certains dirigeants militaires n’est pas de nature à soigner la situation.
La corruption freine tout développement. On a l’impression que le nombre croissant de structures de lutte contre la corruption poussent les gens aux détournements de deniers publics parce qu’il y a une impunité au Mali ou une caution à payer pour se dédouaner des prisons.
Nous sommes en 2005. Des institutions internationales indépendantes d’évaluation de la corruption ont interpellé le Mali sur son niveau trop élevé de corruption et demandé aux autorités plus de transparence et d’efficience dans la gestion des richesses et des deniers publics. Ça ne va pas, comme le clament beaucoup de Maliens avec désespérance.
Quand on diagnostique son état, le Mali d’aujourd’hui ressemble à un patient agonisant aux urgences d’un hôpital sans médecin, ni infirmier de garde. La Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA), dans son rapport 2005-2006, a signalé que quarante-huit (48) dossiers sur les cent soixante-seize (176) qu’elle a examinés, méritaient d’être soumis à la justice, du fait des actes graves de corruption et de délinquance financière décelés (détournement illégal de dossiers d’appel d’offres en violation du code des marchés publics, argent volatilisé, facturations malhonnêtes.
Le Bureau du Vérificateur général (BVG), dans son rapport 2009, le cinquième du genre, une synthèse de quarante-trois (43) rapports portant sur la vérification, de quarante (40) services publics, publiés en août 2010, a décelé un manque à gagner (détournement) de 112 milliards de F CFA en 2006.
L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) a transmis vingt-neuf (29) dossiers à la justice (Rapport 2019-2023) concernant cinq (05) inspecteurs des finances, quatre (04) inspecteurs des douanes, un (01) inspecteur du Trésor, deux (02) inspecteurs des impôts, un (01) contrôleur des finances, un (01) ingénieur de l’industrie et des mines, un (01) cadre d’organisation spécialisée, quatre (04) ministres et anciens ministres, trois (03) magistrats et un (01) agent de la justice, deux (02) diplomates (….).
Toujours dans le cadre de la lutte contre les malversations financières, le Procureur général (PG) de la Cour suprême déclare qu’entre la période 2021 et 2024, 80 milliards de FCFA ont été détournés des caisses de l’État. Il parle de quarante (40) suspects dont onze (11) anciens ministres. Certains suspects auraient pris la poudre d’escampette.
Rappelons que Transparency International a classé le Mali 99ème rang des pays les plus corrompus sur un total de cent soixante-cinq (165) pays notés.
Amy SANOGO
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