L’Aube, dans sa parution 559 du lu 7 octobre, parlait d’une milice « privée » au service de l’ex-junte. Au temps fort de la crise politique, des hommes politiques, opérateurs économiques, cadres de l’administration et des journalistes ont été victimes de toutes sortes d’abus, de chantages, d’extorsion de fonds, d’enlèvements et de tortures à Bamako. Serait cet « escadron privé » dont parle le capitaine Coulibaly?
Aujourd’hui encore, les auteurs de ces actes restent impunis, car les différentes enquêtes promises par les autorités de la transition restent lettres-mortes. Cependant, certains auteurs et/ou commanditaires de ces actes de barbarie semblent connus de l’opinion. En effet, sous la terreur de l’ex-junte militaire de Kati, il était question à Bamako de l’existence d’une milice composée d’une cinquantaine de mercenaires (de différentes nationalités). Cette milice, dit-on, était équipée, habillées et entretenue dans le seul but de mener des activités obscures pendant la crise politique. Et il semble que beaucoup d’abus commis seraient l’œuvre de cette fameuse milice. Aussi, après l’attaque de Konna certains de ces éléments auraient été envoyés immédiatement à Sévaré. Là, ils auraient été appréhendés et désarmés par le général Didier Dacko qui commandait les troupes à Mopti. Selon nos sources, le général Didier Dacko, avant d’expulser ces intrus sur Bamako, aurait instruit à la gendarmerie de les auditionner… Cependant, la hiérarchie militaire n’avait jamais pu se saisir de cette affaire, car les intéressés (membres de la milice) bénéficiaient de solides appuis à Kati. Ou encore ils étaient au service des putschistes.
Pour mémoire, à Bamako, les marches organisées les 9 et 10 janvier 2013 par les pro-putschistes contre toute intervention militaire de la Cédéao au Mali étaient appuyées par des hommes armés à bord de pick-up. Là également, on évoquait les agissements de la même milice.
Aujourd’hui avec ce qui s’est passé à Kati, la semaine dernière, des responsables sécuritaires souhaiteraient vivement des enquêtes sur cette milice et les nombreux abus, assassinats et autres violations de droits de l’homme qu’elle aurait commis à Bamako pendant la crise. Mais autant d’actes qui avaient été mis sur le dos des forces armées et de sécurité. Alors, que les responsables et tous les responsables de ces crimes répondent de leurs actes.
La Rédaction