Alors qu’il était à l’extérieur du pays au moment de l’éclatement de la mutinerie de Kati, le 30 septembre dernier, le président Ibrahim Boubacar Keïta a été obligé d’interrompre son voyage et de rentrer précipitamment à Bamako. Le même jour, il s’adressa à la nation. Dans un discours de fermeté, il a promis l’ouverture d’enquêtes sur les évènements de Kati. Seulement voilà, le président de la République garde un mutisme total sur des faits graves qui se sont déroulés à Kati après l’opération Sanya qui a permis de reprendre le contrôle du camp.
En effet, après cette opération, des corps de soldats ont été découverts en différents endroits de la localité. Ils auraient été probablement exécutés par d’autres. Au sujet de ces exécutions sommaires, l’opinion malienne n’a jusqu’ici entendu un seul mot de la bouche du chef suprême des armées, ni du Premier ministre.
Ce silence traduit en fait l’impuissance d’IBK à instaurer son autorité à tous les niveaux de la hiérarchie militaire, et à tous. Suivez notre regard.
La Rédaction