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Affaire de militaires disparus : L’heure des révélations…
Publié le jeudi 31 octobre 2013  |  L’aube


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Mali: Le capitaine Sanogo à la tȇte d`un putsch
Jeudi 22 mars 2012.Mali. Le capitaine Sanogo dans son quartier général après sa prise du pouvoir


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Les langues semblent se délier au sujet de l’affaire dite de la disparition des «bérets rouges » de Kati. Ainsi, Drissa Coulibaly qui se dit capitaine, pointe un doigt accusateur sur le général Amadou Haya Sanogo dont il est un ancien collaborateur. Ce milicien surnommé « General one man for ten », jure que le chef des putschistes du 22 mars 2012 est impliqué dans la disparition de ces soldats dans des révélations faites à notre confrère Le Sphinx.

Meurtri par la disparition des siens, «General one man for ten » veut que des poursuites soient engagées contre le général Sanogo, expliquant que l’homme des sales besognes de ce dernier est le lieutenant Seyba Diarra. Parmi ses victimes, il y aurait Lassine Keïta dit «Rougeaud», qui était proche du colonel Youssouf Traoré, lui aussi porté disparu.

Selon le capitaine Coulibaly, c’est Seyba Diarra, l’adjudant-chef Samba Sangaré, les nommés Coulibaly et Famagan Keïta, tous membres du Cnrdre, qui ont exécuté les «Bérets-rouges»
«De notre côté, nous avions arrêté des suspects proches du Mujao et ils les ont exécutés à Kati… Ils ont même rempli des puits… comme celui chez l’ancienne ministre Zakyatou », explique le capitaine Coulibaly.

Pour mémoire, Zakyatou Walet, l’ancienne ministre sous Alpha, d’origine touarègue, est refugiée en Mauritanie. Dans sa maison située avant Kati-Sananfra, se trouverait un puits remplis de corps, ceux des « Bérets-rouges » tués par les gens de Haya Sanogo, indique «le capitaine Coulibaly».

Tous ces morts, c’est le travail de Sanogo! C’est pourquoi le milicien conseille à IBK de faire attention. «Ces personnes sont capables de mettre son pouvoir en mal; également du fait d’une éventuelle nomination de Haya comme conseiller au palais présidentiel… Il ne peut en être autrement si IBK continue à le protéger alors qu’au même moment, il [Haya] continue de tuer des gens à Kati. Les gens de Haya sont bien les auteurs des crimes», affirme-t-il.

Le capitaine Coulibaly voudrait que le général Sanogo soit arrêté et jugé par la CPI si besoin, et aurait même appelé Didier Dacko pour lui dire ce que le chef putschiste est en train de faire à Bamako. « Je suis prêt ! Pas seulement devant la Cour; n’importe où et avec les preuves ! J’irai témoigner avec les preuves», a-t-il promis.

On n’est tenté de se demander pourquoi le capitaine Drissa Coulibaly ne parle plus le même langage que le général Sanogo depuis la nomination de ce dernier au grade de général par le président de la transition, Dioncounda Traoré.

Par la suite, les rapports n’allaient pas tarder à se détériorer entre Sanogo et ses amis du Comité national pour le redressement de la démocratie(Cnrdre). Au moment où il fut nommé Général, le capitaine Coulibaly et d’autres collaborateurs broyaient du noir tandis que le nouveau général gaspillait des millions.

C’est dans ces conditions que le capitaine Coulibaly aurait décidé de quitter Kati un samedi et la mutinerie a eu lieu un lundi (30 septembre). Mais 210 jeunes fidèles au capitaine Coulibaly sont à Kati et sont bien connus du général Sanogo. Ces jeunes ont traîné leurs bosses sur tous les foyers de tension en Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire, en Sierra-Leone, en Guinée… Une sorte d’escadron (de la mort ?)


La mort d’un frère
Ces miliciens se disent patriotes et expliquent qu’ils sont venus pour sauver le Mali plutôt que le général Sanogo. C’est quand ils sont arrivés à Bamako (après le coup d’Etat de mars 2012) qu’Haya a pris attache avec eux, en leur faisant miroiter monts et merveilles… Maintenant, ils veulent que le chef des putschistes honore ses engagements. «Il est donc juste qu’il respecte sa parole donnée en payant par conséquent. Autrement, on ne le laissera jamais tranquille», a-t-il laissé entendre.


Allant plus loin, le sieur Coulibaly assure que ni le Colonel Youssouf, ni le capitaine Konaré ne sont impliqués dans les récents événements et la disparition des soldats. « J’en ai la preuve. Tout est de la faute de Haya lui-même. Il s’est lui-même rendu désagréable et impopulaire à Kati. Raison pour laquelle le Colonel Youssouf voulait le faire arrêter », explique-t-il.


Ce dernier aurait remis un cheval au capitaine Coulibaly afin faire des sacrifices rituels pour faciliter une arrestation du général Sanogo. «Mais j’ai plutôt utilisé l’animal pour apaiser la situation. Je ne voulais pas que les militaires maliens se tuent entre eux… Je reste cependant sûr qu’en continuant à arrêter les gens par- ci par-là, ils vont aggraver la situation. Les arrestations et interpellations ne constituent guère la solution », confie le capitaine Coulibaly au Sphinx.


Au sujet des nombreuses exécutions ces derniers temps à Kati, Coulibaly déclare avoir perdu un perdu un frère. Ce dernier montait la garde devant le siège du Comité militaire à Kati. «Je suis convaincu à 100% qu’il a été tué par les gens de Haya », dit le capitaine Coulibaly. « Je veux dire aujourd’hui au monde entier ce que Haya a fait, les crimes qu’il a commis bien avant les derniers événements».


Soumaïla T. Diarra

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