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29è édition de l’EID : Tolérance zéro pour les fonctionnaires prédateurs fonciers
Publié le lundi 15 decembre 2025  |  Le challenger
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Mercredi 10 décembre 2025, Centre international de conférences de Bamako. Pour la 21è fois consécutive, l’Etat malien s'est soumis à l'obligation qu'il s'est imposé en répondant, sous l'œil vigilant d'un jury d’honneur, aux interpellations des citoyens.

Les litiges fonciers et domaniaux ont de nouveau ravi la vedette. Sauf qu’une recommandation forte préconise zéro tolérance à l’encontre des fonctionnaires prédateurs fonciers.


La cérémonie d’ouverture de la 29è édition de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) a réuni plusieurs personnalités dont l’ancien président intérimaire, Dioncounda Traoré, les anciens Premiers ministres Moctar Ouane et Ousmane Issoufi Maïga, l’ancienne Médiatrice de la République, Diakité Fatoumata N’Diaye, invitée d’honneur de la session. C’était sous la présidence du Premier ministre représenté par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, en présence des membres du gouvernement.

Célébré le 10 décembre, date commémorative de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’Eid est une tribune offerte à tout citoyen qui se sent abusé par les pouvoirs publics d’interpeller directement l’Etat à travers les gouvernants. Un rendez-vous qui remonte à 1994. «Grâce à la clairvoyance des dirigeants de l’époque, l’Espace d’interpellation démocratique contribue à l’enracinement d’une culture démocratique, renforce les droits des citoyens» rappelle Mme Sanogo Aminata Mallé, Médiateur de la République. «Aux interpellateurs et je tiens à saluer leur confiance en cet espace…Leurs dossiers feront l’objet d’un suivi particulier » a- t-elle rassuré.

Cette année, 452 dossiers ont été reçus contre 554 en 2024. Soit une diminution qui s’explique par « la faible mobilité des Maliens dans les régions» a justifié le Médiateur de la République. Les interpellations proviennent de Bamako, de la diaspora et de toutes les contrées maliennes. Les dossiers sont classés en trois catégories : 340 « suites à donner », 72 non retenus «pour non-conformité» aux standards de l’Eid et 16 dossiers déjà satisfaits. 328 dossiers sont portés par des hommes soit 72,57% et 58 dossiers d’interprétation sont portés par des femmes. Des dossiers sont aussi portés par des personnes morales, qui ont interpellé l’Etat. Les doléances portent sur la régularisation de situations administratives, les contrats et marchés, la justice et l’éducation. Comme dans les précédentes éditions, ce sont les litiges fonciers qui ont ravi la vedette parmi les interpellations. Sauf que cette fois-ci, les prédateurs fonciers, notamment les fonctionnaires confondus de spéculations sur ce registre devront désormais répondre de leurs actes. Car ils ne seront plus tolérés. Reste à souhaiter que cette belle recommandation soit traduite en acte concret. Le jury d’honneur, dont les membres sont choisis en reconnaissance de leurs qualités humaines, intellectuelles et d’intégrité avérée, était présidé par Pr Kagnoumé Jean bosco Konaré, historien et ancien député à l’Assemblée nationale du Mali,. À ses côtés, Kéita Aïda M’Bow ancienne ministre de l’Environnement et Mamadou Diamoutani étaient respectivement Rapporteur et Rapporteur adjoint, en plus de Daouda Tékété, journaliste –réalisateur à la retraite.


Ousmane Tangara
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