Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Hydrocarbures : Retour à la case départ suite à une rétention
Publié le jeudi 18 decembre 2025  |  Le Soir de Bamako
Comment



* Les opérateurs pétroliers se E LIGUENT POUR TRAHIR LA CONFIANCE DES AUTORITÉS DE LA TRANSITION

* Qui veut poignarder le président Goita dans le dos?

La crise de carburant refait surface. Depuis quelques heures, des Maliens font la file indienne devant les stations de vente de carburant. Une situation qui préoccupe et interpelle au plus haut point les autorités. Qu’est-ce qui explique la crise actuelle de carburant au Mali ?

C’est la question sur toutes les lèvres, après un retour à la normale salué par tous. Le comble dans cette situation est que la pénurie survient à un moment où l’on assiste à des arrivages de camions-citernes dans la ville de Bamako et dans certaines régions. Mieux, elle refait surface quelques jours seulement après la distinction de certains opérateurs pétroliers et de chauffeurs pour leurs efforts dans l’accompagnement des plus hautes autorités. Face à cette situation, les Maliens ne cachent pas leur indignation. « Les opérateurs pétroliers ont trahi les plus hautes autorités de la Transition, en tête le président Assimi Goïta, qui a cru en leur bonne foi et leur engagement à éviter la crise dans le pays», disent, amers, des citoyens convaincus que la pénurie actuelle ne se justifie pas. Un chauffeur de SOTRAMA, après plusieurs heures passées devant une station d’essence, lâche cette déclaration: « Les opérateurs pétroliers, en créant et en entretenant la crise, poignardent le Président de la Transition dans le dos », a martelé ce citoyen outré par la situation dans laquelle le pays retombe après un retour à la normale.

Pour lui, comme pour d’autres Maliens, les autorités ont commis une grosse erreur en attribuant des médailles aux acteurs du secteur dans le feu de l’action.

Selon eux, le gouvernement, ou du moins le président Assimi, aurait dû attendre des mois, voire une année, avant de procéder à ces distinctions. La conviction la plus partagée dans le pays, y compris chez certains vendeurs au détail, est que les opérateurs procèdent à une rétention du carburant. Le pays serait suffisamment approvisionné, mais les opérateurs pétroliers voudraient se soustraire aux procédures administratives liées à l’importation des hydrocarbures, comme ils en avaient l’habitude. C’est pourquoi d’aucuns plaident pour plus de rigueur dans la délivrance des licences et l’ouverture des points de vente. Le comité de gestion des crises et catastrophes de Bamako a tenu sa réunion hebdomadaire consacrée à la situation de l’approvisionnement et des stocks de carburant pour la période du 9 au 14 décembre 2025. Les conclusions font état d’une baisse des stocks d’essence et de gasoil dans le district de Bamako par rapport à la semaine précédente. Une situation dont les autorités assurent le suivi de près, dans un contexte où la disponibilité du carburant demeure un enjeu majeur pour les activités économiques et sociales. ■

LAYA DIARRA

Soir de Bamako
Commentaires