Les administrateurs de la Maison du Hadj étaient réunis le jeudi 11 décembre 2025 en session extraordinaire pour statuer principalement sur l'organisation du Hadj direct comme la demande en a été faite par certaines agences de voyages.
Aux termes des travaux, les participants ont opposé une fin de non-recevoir à la tenue du Hadj direct comme demandé par des agences de voyage car non conforme aux textes de la Maison du Hadj mais aussi à l'accord entre le Mali et le Royaume d'Arabie saoudite qui ne reconnait que la Maison du Hadj comme seul interlocuteur pour le voyage aux Lieux saints de l'islam.
es travaux de la session extraordinaire du conseil d'administration de la Maison du Hadj étaient présidés par le secrétaire général ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Famakan dit Sékou Dionsan, qui avait à ses côtés le directeur général de la Maison du Hadj, Dr. Abdoul Fatah Cissé.
A l'ouverture des assises, le représentant du ministre a rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte marqué par l'édiction de nouvelles directives saoudiennes relatives à l'organisation du Hadj 2026
"En effet, en juillet 2025, le partenaire saoudien a informé les autorités maliennes de nouvelles règles relatives au Hadj, avec l'introduction de ce qui peut être appelé Hadj direct (le Hadj organisé à travers les sociétés privées saoudiennes), aux visites médicales et aux formalités sanitaires. Si cette modalité d'organisation du Hadj est une option offerte aux agences de voyage privées, elle n'a pas été suivie de mesures concordantes dans l'ordonnancement juridique interne. En outre, elle n'est pas conforme aux dispositions légales maliennes en matière d'organisation du Hadj et ne cadre pas avec les missions de la Maison du Hadj", a précisé le secrétaire général du département.
La session a été ainsi convoquée en vue de permettre aux administrateurs de statuer sur les points inscrits à l'ordre du jour afin de permettre à la Maison du Hadj d'assurer la sécurité et l'intégrité du système de Hadj national et d'être en phase avec les principes édictés par les plus hautes autorités du pays ; à savoir : "Le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des partenaires opérés par le Mali, la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises".
Aux termes des travaux, les administrateurs ont unanimement décidé de ne pas aller à contre-courant de la lettre et de l'esprit de la réglementation en vigueur en ce qui concerne l'organisation du Hadj direct.
L'introduction de cette option au Mali a été renvoyée à la relecture des textes de la Maison du Hadj qui n'autorisent pas en l'état actuel des choses une telle pratique du pèlerinage à La Mecque.
"Les pouvoirs publics ne reconnaissent pour l'heure que la Maison du Hadj comme la seule institution publique chargée d'organiser et de gérer le Hadj au Mali. A ce titre, il signe tous les contrats au Mali et en Arabie saoudite relatifs à l'hébergement, à la restauration, au transport sur les Lieux saints de l'Islam pour les 13 233 pèlerins maliens", a précisé pour sa part le directeur de la Maison du Hadj, Dr. Abdoul Fatah Cissé, dont les résultats ont été appréciés dans l'organisation du Hadj aussi bien par les autorités maliennes que les autorités saoudiennes.