Ces dernières semaines, l’armée malienne a intensifié ses frappes chirurgicales contre les groupes armés terroristes dans le sud du pays. Les opérations se concentrent sur l’axe Kadiana–Kolondiéba–Bougouni, un corridor stratégique par lequel transite une grande partie du carburant.
Cette montée en puissance des actions militaires vise à sécuriser les approvisionnements et à réduire la capacité de nuisance des groupes hostiles.
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Face à cette intensification, les groupes terroristes se retrouvent fortement acculés. Privés de leurs bases traditionnelles et de leurs marges de manœuvre, ils cherchent désormais à se reconstituer en adoptant des stratégies plus désespérées. L’une des dérives les plus préoccupantes observées est leur recrutement forcé d’enfants dans les villages et hameaux environnants, afin de grossir leurs rangs et compenser leurs pertes.
Cette évolution met en lumière la vulnérabilité des communautés rurales, exposées à la fois aux violences directes et aux pressions exercées par ces groupes. Le recours au recrutement d’enfants illustre la gravité de la situation et souligne la nécessité d’un renforcement des mesures de protection des populations civiles.
Si les frappes de l’armée malienne traduisent une volonté de reprendre l’initiative sur le terrain, elles révèlent également l’ampleur des défis sécuritaires et humanitaires. La sécurisation des axes stratégiques comme celui de Kadiana–Kolondiéba–Bougouni demeure essentielle pour préserver les flux économiques, mais la lutte contre le recrutement forcé et la protection des enfants exigent une mobilisation accrue des autorités et des partenaires internationaux.
Certains analystes sécuritaires estiment que cette intensification des opérations traduit une stratégie offensive visant à couper les groupes terroristes de leurs ressources logistiques et à réduire leur capacité de nuisance. Toutefois, ils avertissent que la pression exercée sur ces groupes pourrait entraîner une radicalisation de leurs méthodes, notamment par le recours accru au recrutement forcé et aux représailles contre les populations locales.
Selon eux, la réussite de cette stratégie militaire dépendra de la capacité des autorités à combiner l’action sécuritaire avec des mesures de protection civile. Ils insistent sur l’importance d’un accompagnement humanitaire pour soutenir les communautés rurales, ainsi que sur la nécessité d’une coopération régionale renforcée afin d’éviter que les groupes armés ne se déplacent vers d’autres zones moins sécurisées.