Le président américain Donald Trump a signé, mardi 16 décembre 2025, une directive proclama l’élargissement des mesures de restriction d’entrée sur le territoire des États-Unis.
Cette décision impose désormais des limitations complètes et une interdiction totale d’accès aux ressortissants de plusieurs pays, dont les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Burkina Faso, le Mali et le Niger).
Outre ces trois États sahéliens, la mesure concerne également le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à une interdiction totale. La proclamation prévoit aussi une interdiction d’entrée pour les personnes voyageant avec des documents émis ou endossés par l’Autorité palestinienne.
Selon la Maison-Blanche, ces restrictions visent à protéger la sécurité nationale et publique des États-Unis. Les autorités américaines estiment que certains ressortissants étrangers pourraient représenter une menace pour la sécurité ou “nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs” du pays. Donald Trump justifie cette extension par des impératifs de politique étrangère, de lutte contre le terrorisme et de contrôle migratoire.
À compter du 1er janvier 2026, les ressortissants du Burkina Faso, du Mali et du Niger se verront refuser l’accès au territoire américain, sauf exceptions limitées (notamment pour les résidents permanents légaux ou certaines catégories humanitaires). Cette décision risque d’avoir des répercussions sur les relations diplomatiques entre Washington et les pays concernés. Les mobilités étudiantes et professionnelles, particulièrement pour les ressortissants sahéliens. Les coopérations économiques et sécuritaires, dans une région déjà fragilisée par l’instabilité politique et les défis sécuritaires.
De nombreux observateurs estiment que cette extension du “travel ban” est disproportionnée et qu’elle pénalise des populations déjà confrontées à des difficultés économiques et sociales. Les voix critiques soulignent également le risque d’isolement accru pour les pays concernés, au moment où ils cherchent à renforcer leur intégration et leur stabilité.