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Fonction publique : travailleurs de l’Etat relevés de leurs postes depuis des mois voire des années : Le Ministre Fassoun Coulibaly face à ses responsabilités
Publié le mardi 23 decembre 2025  |  arc en ciel
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© aBamako.com par MS
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Alors que le Dr Fassoun Coulibaly, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, multiplie discours, des agents de l’Etat, déjà recrutés, attendent depuis des mois, parfois des années, d’être réaffectés à leur poste. Silence, inertie et mépris institutionnel : cette situation n’est plus tolérable.

Il ne s’agit plus simplement d’un dysfonctionnement administratif, mais d’un manquement politique grave et assumé par le ministère lui-même. Sous la responsabilité du Dr Fassoun Coulibaly, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social. Des travailleurs de l’Etat, régulièrement engagés et relevés de leurs postes depuis des mois voire des années, demeurent sans affectation, sans perspectives et sans explication claire.


Pendant que le gouvernement organise des forums, ces agents attendent à la maison comme des laissés-pour-compte, leurs carrières piétinées, leurs familles dans l’incertitude.

La grande mystification est la suivante : on annonce des concours pour l’emploi des jeunes tout en laissant dans l’oubli des hommes et des femmes qui ont déjà été recrutés, formés et mis au service de l’administration. Ce double discours est une trahison de l’esprit de la Fonction publique et une insulte à ceux qui ont cru en la promesse d’un travail stable. Si l’Etat a les moyens d’organiser de nouveaux recrutements, il a aussi l’obligation de régler le cas de ces agents oubliés.

Pire encore, le silence prolongé du ministre Fassoun Coulibaly face à ce scandale social est assourdissant. Pas de communiqué, pas de plan d’action. Ce silence n’est pas de la prudence : c’est du mépris institutionnel. Car gouverner, ce n’est pas se contenter de déclarations d’intention dans son bureau ou sur les écrans de télévision ; c’est répondre aux attentes légitimes des citoyens que l’on est censé représenter et protéger.

Les agents laissés sur le carreau ne réclament, ni passe droits ni privilèges. Ils exigent simplement que l’Etat respecte ses propres règles et assume les engagements pris en leur nom. Ignorer cette souffrance quotidienne, c’est non seulement dégrader la réputation de l’administration publique, mais aussi affaiblir la confiance du public envers l’ensemble de l’appareil d’Etat.


Il ne s’agit plus d’un simple dysfonctionnement administratif. Ce qui se joue aujourd’hui au sein de la Fonction publique relève d’un scandale d’État. Des travailleurs régulièrement recrutés, affectés, parfois formés aux frais du contribuable, ont été relevés de leurs postes et abandonnés sans réaffectation, sans explication claire et sans échéancier. Ils sont devenus, par la seule volonté de l’administration, des fonctionnaires fantômes.

Depuis des mois, voire des années, ces agents vivent dans l’attente, l’angoisse et la précarité. Pendant ce temps, le ministère de la Fonction publique brille par son absence. Pas un mot, pas une sortie publique, pas un début de solution. Ce silence n’est plus une négligence : il est une faute politique.

Le temps du déni est révolu. Le ministre Fassoun Coulibaly doit sortir de son silence, rendre des comptes publiquement et proposer des solutions concrètes, chiffrées et datées. A défaut, ce dossier restera l’un des symboles les plus éclatants de l’incapacité de notre gouvernance à protéger ceux qui la servent. Et ce, malgré des discours bien huilés et des participations protocolaires dans des conférences. Car il n’y a rien de plus injuste qu’un Etat qui recrute… et abandonne.

Djibril Diallo

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