LE COORDINATEUR DE LA COALITION DES FORCES POUR LA REPUBLIQUE, CFR :
L’Imam Mahmoud Dicko est désigné l’homme de l’année 2025 par le journal l’Alternance
Fidèle à sa tradition, la rédaction du journal l’alternance, après une analyse sans complaisance et non partisane, a porté son choix sur le Coordinateur de la Coalition des Forces pour la République, CFR, l’Imam Mahmoud Dicko, comme étant celui qui a marqué l’opinion nationale et même internationale durant l’année 2025. En effet, le choix de l’Imam Mahmoud Dicko par la rédaction de votre journal comme étant l’homme de l’année pourrait s’expliquer par deux faits majeurs, à savoir son retour empêché par les autorités de la transition en février 2025, mais aussi et surtout la création de la Coalition des Forces pour la République CFR. Ces deux évènements ont non seulement ébranlé les tenants du pouvoir, ils ont également suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion. L’Imam Mahmoud Dicko, au parcours Politico-religieux exceptionnel est-il toujours incontournable dans le jeu politique malien ? Les autorités ne gagneraient-elles pas en collaborant avec le réfèrent et leader charismatique de la CFR, l’Imam Dicko ?
Bien que tout choix soit subjectif et critiquable, celui porté sur l’Imam Mahmoud Dicko a été fait sur la base des critères que la Rédaction a jugés objectifs à savoir celui qui a le plus marqué, par ses actes, l’opinion publique. Rien qu’en se référant au retour avorté de l’Imam de son exil algérien, lequel retour a failli faire basculer la République, on pourrait alors affirmer sans risque de se tromper que l’ancien Président du Haut Conseil Islamique et autorité morale du Mouvement populaire du M5 RFP, est l’homme de l’année 2025 au Mali. En effet, ce retour avorté de l’Imam restera longtemps gravé en lettres d’or dans les annales de l’histoire récente du Mali tant par l’émoi qu’il a suscité au sommet de l’Etat que l’angoisse au sein de l’opinion. Jamais un retour n’a mobilisé autant de forces de l’ordre que celui de l’Imam Mahmoud Dicko. Toutes les rues et ruelles de Bamako étaient prises d’assaut par les forces de l’ordre et les populations de la ville de trois caïmans avaient retenu leur souffle, craignant une situation chaotique. L’aéroport où devrait atterrir l’avion de l’Imam a été assiégé par les hommes en armes. Bamako était en état de siège ce 14 Février 2025, date annoncée comme étant celle du retour de l’influent Imam Mahmoud Dicko. La tension était montée d’un cran car certains de ses partisans étaient sortis pour, disent-ils, réserver un accueil digne de ce nom à leur guide. Plusieurs d’entre eux furent même appréhendés par les forces de l’ordre et placés sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public. Ils n’ont été libérés que quelques mois après, quand la tension a baissé. L’actualité malienne a été dominée pendant des très longs mois par ce retour qui, en réalité, n’était qu’un ballon d’essai pour jauger non seulement la capacité de mobilisation de l’Imam Dicko, mais aussi la peur des autorités.
Après le retour avorté de l’Imam Dicko de son exil algérien en Février 2025, il s’est encore fait parler de lui ce vendredi 5 Décembre de la même année, par le lancement d’une Coalition des Forces pour la République, CFR dont il est le Coordinateur et le réfèrent attitré. La création de cette Coalition a fait l’effet d’une bombe au sommet de l’Etat. Elle a semblé couper le sommeil aux autorités, mais aussi et surtout bousculé tous les programmes des Télévisions et Radios. Les débats ont été parfois houleux et les commentaires ont fusé de toutes parts, certains en faveur de la Coalition et d’autres ont été des critiques acerbes tant à l’encontre de l’Imam qu’à celle des tous les adhérents à cette coalition dont la majeure partie se trouve être les opposants au régime et en exil. En tous les cas l’objectif recherché a été atteint et les autorités ne dorment plus qu’un seul œil. Pour rappel, les revendications de la CFR, qui sont entre autre le retour à l’ordre constitutionnel, sont aux antipodes de l’option et de la vision des autorités de la transition qui gouvernent sans partage et d’une main de fer le pays. Pour tous les grands analystes politiques, la Coalition des Forces pour la République, CFR pourrait ratisser large, tant au sein de l’ancienne classe politique, comme en témoigne d’ailleurs les différents ralliements dont le plus récent a été celui de Housseini Amion Guindo dit Poulo, Président de l’ex CODEM, qu’au sein de la société civile. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette nouvelle Coalition est un caillou dans la chaussure des autorités de la Transition.
L’Imam Mahmoud Dicko, au parcours Politico-religieux exceptionnel est-il toujours incontournable dans le jeu politique malien ?
Le très respecté leader politico- religieux, à savoir l’Imam Mahmoud Dicko, du haut de ses 70 ans, a encore un tour dans son sac. Il est, par son parcours politico- religieux exceptionnel, l’une des rares denrées qui puissent trouver les recettes idoines pour un dénouement heureux de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali depuis 2020. Beaucoup se posent la question de savoir d’où est ce qu’il tire sa légitimité pour être aussi influent que craint ? Il la tire incontestablement de ses très nombreux partisans. Ceux qui croient encore en lui et qui sont prêts à mourir à ses côtés. L’Imam est pour ses partisans et adeptes un guide spirituel. Ils sont nombreux en milieu Sunnite et même en dehors de ce cercle restreint comme en témoigne sa présidence à la tête de la faitière des musulmans qui est le Haut Conseil Islamique. Ensuite il la tire des militants et sympathisants des partis politiques dissous, qui pensent trouver en lui la solution. Que dire également de tous ces frustrés et ces laissés –pour- compte de la République qui ont perdu tout espoir en les autorités ? Ils ont nombreux ceux qui croient en Dicko et qui pensent qu’il pourrait être la solution. Enfin l’Imam pourrait également tirer sa légitimité en sa capacité à fédérer toutes les parties en conflit, tous les groupes socio-politiques, qu’elles soient groupes armés ou autorités de transition ou encore syndicats et partis politiques. L’Imam Dicko est sans nul doute le leader le plus populaire au Mali. Son influence ne s’arrête pas seulement au Mali, elle s’étend même dans les pays voisins, surtout ceux avec lesquels les autorités Maliennes sont en brouille diplomatique.
L’Imam Mahmoud Dicko est sans nul doute le leader politico- religieux qui a non seulement une certaine aura, mais aussi et surtout un carnet d’adresses très étoffé et pourrait être sans nul doute la solution pour une résolution durable de la crise malienne. Il revient aux autorités de prendre très rapidement langue avec l’Imam avant qu’il ne soit trop tard.
Les autorités ne gagneraient-elles pas en collaborant avec le réfèrent et leader charismatique de la CFR, l’Imam Mahmoud Dicko ?
Faire de la création de la Coalition des Forces pour la République un non-événement serait une erreur politique grave, surtout dans un contexte marqué par le musèlement total de toutes voix critiques. Pour rappel ceux qui pensent que le silence est une adhésion ou un soutien à la transition se trompent lourdement, il peut sembler être une accalmie avant la tempête et la CFR pourrait être l’élément détonateur de cette tempête, si les autorités la prennent à la légère. En effet, le Mali est sur une pente escarpée et sa probable chute pourrait être vertigineuse et les conséquences incommensurables. Donc pour éviter toute situation chaotique, les autorités doivent changer de fusil d’épaule en sortant de la gestion solitaire des affaires publiques et en impliquant toutes les forces vives de la nation, il y va de la paix et de la stabilité du pays. Pour ce faire un dialogue franc et inclusif demeure nécessaire avec à la clef le retour de tous les exilés, la libération des détenus d’opinion et surtout la proposition d’un calendrier de retour à l’ordre constitutionnel normal. Le Leader de la CFR pourrait jouer un rôle important dans la mise en œuvre d’une telle dynamique. Vouloir l’exclure du jeu politique malien pourrait s’avérer contreproductif et plein de risque pour les autorités.
En définitive, l’Imam Mahmoud Dicko est encore incontournable dans le jeu politique malien. Que les autorités se détrompent, car ceux qui lui ont donné pour mort, politiquement parlant, apprendront à leur dépens. La Coalition qu’il vient de lancer n’est ni pour amuser la galerie, encore moins pour plaisanter, elle est à prendre au sérieux et les autorités ont tout intérêt à collaborer avec lui.
Youssouf Sissoko
le journal l’Alternance