Lors de la 68e Session ordinaire de sa Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, la CEDEAO dans son communiqué final a exhorté ses Etats-membres à œuvrer avec sa Commission à maintenir le dialogue avec les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour une collaboration efficace et renforcer pour lutter ensemble contre le terrorisme.
Il a été tenu le dimanche 14 décembre à Abuja (Nigéria), la 68e Session ordinaire de la Confédération des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans le communiqué final de ladite session, la CEDEAO s’est exprimée sur la menace sécuritaire que vit plusieurs parties de la zone ouest-africaine. C’est ainsi qu’elle a exhorté une collaboration avec la Confédération AES, à savoir, le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour y combattre.
Vers une collaboration efficace et renforcée dans le domaine sécuritaire
Selon le communiqué, la conférence a réaffirmé son engagement en faveur de l’éradication du terrorisme dans l’espace CEDEAO, ensuite salué les efforts que les Etats membres ne cessent de déployer pour lutter contre ce fléau de terrorisme. Elle a également condamné fermement la recrudescence des actes de banditisme, les enlèvements et les rapts d’écoliers, en particulier dans le nord du Nigéria. « La Conférence exprime sa solidarité avec le peuple de la République fédérale du Nigéria et félicite le Président Bola Ahmed Tinubu pour les mesures rapides prises en vue de la libération sans délai des victimes, ainsi que pour les actions entreprises en vue de lutter contre cette menace » a salué la Conférence, avant d’appeler la Communauté internationale, à travers l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies, à répondre de manière urgente, cohérente et coordonnée aux besoins des pays de la région touchés par le terrorisme.
Dans la même dynamique, l’organisation sous régionale a incité ses membres avec la Commission de maintenir le dialogue avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en vue d’une collaboration efficace et renforcée pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région. « Dans le cadre des efforts déployés par la Communauté pour lutter contre le terrorisme, la Conférence instruit le Président de la Commission de mettre d’urgence à la disposition de chacun des Etats membres concernés, à savoir le Bénin, la Côte d’ivoire, le Ghana, le Nigéria et le Togo, un montant de 2.850.000USD (1.624.500.000FCFA), provenant du Fonds régional de sécurité, sous réserve de l’examen du Plan d’action » est déclaré dans le communiqué.
La poursuite de la participation des pays de l’AES à la BIDC et au GIABA
Sur ce volet, la Conférence dit approuver la résolution du Conseil des gouverneurs de la BIDC relative à la poursuite de la participation des pays de l’AES à la Banque en tant que membres non-régionaux. Et a approuvé également la proposition du Conseil visant à maintenir au sein de la BIDC le personnel ressortissant des pays de l’AES.
Au cours de la même Conférence, la CEDEAO a accordé aux pays de l’AES le statut de membres non-CEDEAO du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchement d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA). Cela, sur la base de leur fort engagement politique à mettre pleinement en œuvre l’ensemble des obligations requises des membres du GIABA. D’après le communiqué, cet engagement inclut notamment la correction des lacunes identifiées dans leurs cadres de lutte contre le blanchement de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération (LBC/FT/CPF), ainsi que leur coopération totale et leur conformité à toutes les obligations y afférentes, conformément aux dispositions du statut du GIABA.