Le complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat s’apprête à vibrer. Ce vendredi, pour le compte de la 2è journée du groupe A, le Mali et le Maroc se retrouvent pour un duel qui sent la poudre. Entre un pays hôte qui veut valider son ticket pour les huitièmes de finale et des Aigles dos au mur, le ciel de Rabat promet d’être électrique
Le contexte est clair : le Maroc arrive en confiance après avoir disposé des Comores (2-0). Pour le Mali, en revanche, le nul concédé face à la Zambie (1-1) à Casablanca laisse un goût d'inachevé. Aujourd’hui, les Aigles n’ont plus de calculs à faire. Face à l’ogre marocain, ils sont en mission «survie».
L'histoire, elle, pèse lourdement sur les épaules maliennes. Les deux nations se retrouvent en phase finale pour la première fois depuis la douloureuse demi-finale de 2004 en Tunisie, où les Lions de l'Atlas avaient surclassé les Aigles (4-0). Sur 21 confrontations historiques, le bilan penche en faveur du Maroc avec 10 victoires contre 6 pour le Mali. En matches officiels, les statistiques sont tout aussi rudes : 6 revers pour seulement 2 succès des Aigles. Mais les records sont faits pour être brisés, et les Aigles comptent bien inverser la tendance.
Dans le camp malien, la détermination est palpable. Les joueurs sont conscients du défi immense qui les attend face à une équipe soutenue par tout un peuple. «C'est une finale avant la lettre. Nous ne visons que les trois points. Nous savons que ce ne sera pas facile avec la ferveur marocaine contre nous, mais nous ferons tout pour gagner», martèle l’arrière droit des Aigles Woyo Coulibaly. Pour le gardien Djigui Diarra, ce match «est la clé de notre survie dans cette CAN. Il faut gagner, c'est tout». De son côté, Aliou Dieng affiche son optimisme. «On connaît cette équipe, elle a de la qualité, mais nous avons du pain sur la planche. Nous demandons les bénédictions du peuple malien», déclare le milieu de terrain.
Pour le sélectionneur national Tom Saintfiet, l'enjeu sera de museler le milieu créatif marocain tout en exploitant la vitesse de ses attaquants. Avec le retour annoncé des cadres, notamment Yves Bissouma, le Mali espère retrouver cette solidité qui lui a manqué en fin de match face à la Zambie. De son côté, Walid Regragui sait qu'une victoire ce soir lui offrirait un billet serein pour les huitièmes de finale. Le complexe Prince Moulay Abdellah sera un véritable volcan. Entre la pression du public et l'obligation de résultat, les Aigles devront déployer leurs ailes plus haut que jamais pour ne pas voir leurs ambitions africaines s'assombrir.
L’autre match du groupe mettra aux prises la Zambie et les Comores (17h30) au complexe Mohammed V à Casablanca.
Envoyé spécial
Ladji Madiheri DIABY