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Amadou Sanogo, auteur du putsch de mars 2012, convoqué par la justice (gendarmerie)
Publié le jeudi 31 octobre 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
Le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo


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BAMAKO, 31 oct 2013 (AFP) - L’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a
plongé le Mali dans la crise, Amadou Sanogo, a été convoqué par la justice de
son pays pour des violences imputées à ses hommes, a appris jeudi l’AFP auprès
de la gendarmerie malienne et de source judiciaire.
"La gendarmerie a reçu jeudi de la justice malienne une convocation
adressée au général Amadou Sanogo. Selon la procédure, la convocation sera
adressée au ministère malien de la Défense qui, à son tour, informera le
général Sanogo de la convocation", a indiqué une source à la gendarmerie de
Bamako qui n’a pas pu dire quand M. Sanogo devra se présenter devant un juge.
Une source judiciaire a confirmé l’information et a précisé que cette
convocation concernait "notamment les morts de la dernière mutinerie contre
lui", ajoutant qu’il serait aussi interrogé "sur toutes les violences de ces
derniers temps", dont ses hommes sont accusés.
Début octobre, d’anciens compagnons de Sanogo, promu directement en août du
grade de capitaine à celui de général, avaient mené une fronde à Kati, son
ancien quartier général situé près de Bamako, pour réclamer eux aussi des
promotions, obligeant l’armée régulière à intervenir pour prendre le contrôle
des lieux.
Des proches du général Sanogo sont soupçonnés d’avoir réprimé des soldats
qui s’étaient alors opposés à lui.
Mi-octobre, des familles de militaires, interrogées par l’AFP, avaient
affirmé avoir découvert dans la caserne de Kati et ses alentours les corps
d’au moins trois de leurs parents soldats.
Dans les mois qui ont suivi le coup d’Etat de mars 2012, la caserne de
Kati, qu’Amadou Sanogo a dû quitter il il y a quinze jours, a été le lieu de
nombreuses exactions commises par ses hommes contre des militaires considérés
comme fidèles au président renversé alors, Amadou Toumani Touré.
Le coup d’Etat avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de
groupes islamistes armés qui l’ont occupé pendant neuf mois avant d’en être en
partie chassés par une intervention militaire internationale initiée par la
France en janvier et toujours en cours.
sd-stb/sd

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