L’Union Africaine, à travers le Parlement panafricain basé à Johannesburg veut dynamiser la jeunesse du continent à travers la mise en place d’une nouvelle instance de représentation des jeunes, le conseil panafricain de la jeunesse (CPJ). Karim Kéita, le fils du président malien et candidat aux prochaines législatives, a été retenu comme membre du bureau de cet organe.
Le devenir de la jeunesse africaine constitue une équation sociale sans précédent dans l’histoire du continent. Le chômage endémique, l’émigration tragique, la violence urbaine, l’insécurité chronique, l’embrigadement terroriste et religieux… autant de défis qui illustrent l’impasse dans laquelle est plongée cette jeunesse mal représentée et peu consultée. Dès lors comment intégrer sérieusement la dimension jeunesse dans les politiques de croissance économique mises en œuvre partout à travers le continent ? Comment redonner de l’espoir à ces jeunes tant désespérés par une prise de conscience effective et dynamique de son potentiel exceptionnel mais inexploitée ?
Pour répondre à ces interrogations presque existentielles pour le continent, il fallait d’abord penser à donner à cette jeunesse un outil institutionnel au service de sa propre promotion. C’est à cela précisément que les instances dirigeantes de l’Union Africaine, à travers le Parlement panafricain basé à Johannesburg se sont attelées. Elles ont ainsi soutenu la mise en place d’une nouvelle instance de représentation de la jeunesse africaine : le conseil panafricain de la jeunesse (CPJ).
Pour permettre au bureau fondateur de démarrer ses activités, la présidence du Parlement panafricain a organisé, le lundi 28 octobre 2013, une séance solennelle et émouvante de prestation de serment des quatre membres représentants chacun une grande région africaine. Le bureau fondateur qui a prêté serment ce jour-là est composée de Ndaba Mandela pour l’Afrique australe, Karim Kéïta pour l’Afrique de l’Ouest et Albino Abouge (sud soudanais) et le président du Conseil panafricain de la Jeunesse.
Une autre cérémonie plus solennelle d’installation du Bureau est prévue en avril 2014 à Addis-Abeba devant un parterre de chefs d’Etats. La procédure qui a abouti à la désignation de ces quatre représentants et à leur prestation de serment du 28 octobre dernier a commencé depuis le mois de mai 2013.
Chacun des dirigeants ainsi désigné devra dans les meilleurs délais mettre en œuvre un agenda de structuration, d’organisation et d’animation du conseil au niveau de sa région géographique. Le Mali, qui est honoré en la personne du jeune Karim Kéïta, aura la lourde tâche de promouvoir les objectifs et les idéaux du nouveau Conseil de la Jeunesse au niveau de notre région ouest africaine.
En tout état de cause, avec l’avènement de ce Conseil continental dédié à la promotion de la jeunesse, il ne fait aucun doute que cette frange importante du devenir panafricain vient de trouver enfin l’instrument institutionnel qui lui manquait tant. Avec cet organe la jeunesse aura le privilège légitime de porter sa voix et sa pierre dans la construction de la grande Afrique de nos ambitions.