Vendredi 1er novembre était le premier jour des Assises sur le nord du Mali, à Bamako. La rencontre se poursuit ce samedi et s'achève dimanche. Plus de trois mille personnes participent à cette rencontre. Sur place, la parole est libre et chacun exprime ses doutes ou ses espoirs.
La décision d'organiser à Bamako des Assises sur le Nord est critiquée par quelques-uns des participants présents. Parmi eux, l'un des représentants de Ménaka : « La procédure aurait dû commencer à la base, ce sont des consultations que l'on devrait faire au préalable, à la base, puis remonter à Bamako pour faire une synthèse nationale. »
Mais nombreux étaient les participants à balayer d'un revers de la main cette affirmation. Par exemple, ce vice-président du groupe d'autodéfense des Forces de résistance du nord du Mali. « Des parents, des frères, des soeurs qui se retrouvent ensemble pour discuter du problème et de l'avenir du Nord, c'est le plus important. La seule solution pour cette rébellion, c'est de développer le Nord. Je suis du Nord et je sais que depuis 1960 jusqu'à aujourd'hui, rien n'a été fait. »
« Réparer les fautes du passé »
Ce besoin de développement du nord du Mali, le président Ibrahim Boubakar Keïta l'a évoqué aussi lors de son discours d'ouverture. Pour y parvenir, il insiste sur la politique de décentralisation, de régionalisation, pour que les communautés locales prennent elles-mêmes en main leur destin.
« Il faut reconnaître et réparer les fautes du passé afin de parvenir à une véritable réconciliation nationale et promouvoir la cohésion sociale. Il nous faut combattre toutes les manifestations de l'extrémisme. Bannir de notre sol toutes les formes d'exclusion. Les Maliens ne sauraient jamais être étrangers, sur la terre du Mali. A ceux qui ont pris les armes, je tends encore une fois la main afin qu'ils s'inscrivent dans une dynamique de paix et de réconciliation. »... suite de l'article sur RFI