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Ces députés traîtres à traiter pour purifier la démocratie Quand vous me choisirez avec confiance, je vous lâcherai sans conscience pour mon seul intérêt
Publié le dimanche 3 novembre 2013  |  Option


© Autre presse par DR
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Dans 24 jours les citoyens maliens reprendront les chemins des urnes. Des lieux de consultations populaires qu’ils ont récemment fréquenté les 28 juillet et 11 août derniers pour se donner légalement et légitimement un président de la République, IBK, chargé de gérer la nation pendant 5 années renouvelables une seule fois. Les électeurs maliens retourneront dans les bureaux de vote le 24 novembre prochain pour choisir librement et discrètement leurs représentants à l’Assemblée Nationale du Mali. Des représentants appelés Députés dont le nombre limite est de 147 selon la loi fondamentale du Mali.

Il y a à peine une semaine, le 24 octobre dernier, la Cour constitutionnelle a validé 417 candidatures parmi lesquelles les maliens et maliennes choisiront 147 personnes pour un mandat de 5 ans renouvelable sans limitation. Celles-ci, après leurs élections porteront le titre : Honorable député. Pour la bonne coordination des activités courantes inhérentes à leur fonction, ces élus procèdent, à leur tour, à l’élection d’un bureau de l’Assemblée nationale. Ce bureau qui est l’organe principal de supervision des service du Parlement est composé de 19 membres dont : 1 président, 8 vice-présidents, 2 questeurs et 8 secrétaires parlementaires.

Dans ce bureau de l’assemblée, seul le poste de Président s’étend sur la mandature de 5 ans contrairement aux 18 autres postes qui sont soumis à un renouvellement annuel par élection. L’obtention de ces postes, administratif et financier, entraine une augmentation de gains de ceux qui les occupent. C’est pourquoi de farouches tiraillements se font entre les députés à chaque renouvellement annuel lors d’une entrée parlementaire. Un député, même s’il n’est pas membre du bureau de l’Assemblée gagne en salaire et indemnités environs 1. 500. 000 Fcfa.
Un député, qu’il soit indépendant ou issus d’un parti politique, est élu par suffrage universel direct sur une liste individuelle ou commune.

En campagne électorale, certains candidats ou candidates à la députation qui promettent de bien défendre les intérêts des populations s’adonnent, après leur élection, au nomadisme pour leurs intérêts égoïstes. Ce nomadisme qui est un changement de camp que fait un député dans ses propres intérêts en trahissant la confiance de ceux qui l’ont élu.

L’avènement de la démocratie multipartiste a facilité l’accroissement dans l’environnement politique de ce genre de député traitre. Le comportement d’un tel représentant-caméléon du peuple se traduit ainsi : Quand vous me choisirez avec confiance, je vous lâcherai sans conscience. Il faut qu’un anéantissement ou ralentissement soit trouvé aux agissements de ces députés traîtres qui causent l’éclaboussement de la démocratie.

Pendant les dix dernières années du pouvoir de notre très cher Général président bien aimé mais bien tombé, ATT, le phénomène du nomadisme politique a connu une prolifération jamais égalée.
Pour en finir définitivement avec ce banditisme politique, ce Général Indépendant dont la sauce « Consensus » bien huilée et bien salée transformait des élus en Dépendants, a fait préparer un projet de réformes politiques pour assainir et renforcer la démocratie au Mali. Ce projet, élaboré par le Comité d’Appui aux Réformes Institutionnelles (CARI) présidé par l’ancien ministre Daba Diawara, a été coercitif en tranchant ainsi :

« Tout parlementaire ou conseiller communal qui change d’étiquette en cours de mandat, se verra frapper d’inéligibilité pendant la période couvrant les deux (2) prochaines élections générales ».

Plusieurs députés ont vigoureusement désapprouvé le caractère dictatorial de ce projet qui les priverait de leur droit démocratique de changer de camp quand cela les arrange.
Différemment de cette mesure coercitive du CARI, nous proposons une mesure dissuasive décourageant le député à retourner sa veste avec le risque de la déchirer.

Comment ralentir et anéantir le nomadisme politique des députés dans l’Assemblée Nationale ?

Qu’ils soient indépendants ou issus d’un parti politique, tous les députés sont élus de la même manière par les populations d’une des 55 circonscriptions du Mali : 49 cercles et 6 communes du district de Bamako.

Donc par respect envers ses électeurs, un député qui veut changer de camp doit :

1 – Subir une suspension, avec salaire, de son titre de député. Cette punition l’empêchera de grossir le rang du parti qui l’accueillera ou d’affaiblir la formation qu’il quittera même s’il devient un indépendant. Cette suspension continuera jusqu’à l’organisation d’une partielle dans sa circonscription où il se croira populaire.

2 – Prendre en charge le 1/3 des dépenses nécessaires à l’organisation d’élection partielle dans sa circonscription. Il pourra y être candidat sous la coloration politique de son choix ou comme un indépendant pour prouver sa supposée popularité auprès de ces « partisans » en se faisant réélire.
Quand de telles mesures dissuasives seront érigées en Loi au Mali, les députés qui pratiquent le nomadisme ou banditisme politique en trahissant leurs électeurs appartiendront désormais à une espèce rare, très rare dans l’Assemblée Nationale.

Lacine Diawara

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