Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Nord du Mali: Kidal, où ont été tués deux journalistes, zone de non-droit
Publié le dimanche 3 novembre 2013  |  AFP


© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: SEM. Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

DAKAR - La ville de Kidal, dans le nord-est du Mali, fief des Touareg et de leur rébellion où ont été assassinés samedi deux journalistes françaos de RFI, est une zone de non-droit, plus encore que le reste du nord du Mali, malgré la présence de soldats maliens et étrangers.

"Kidal est la seule région (du Mali) pour le moment où la souveraineté de l’Etat n’est pas effective", a reconnu dimanche le ministre malien de la Défense, Soumeilou Boubèye Maïga, sur la chaîne de télévision française France 24.

Les soldats français, maliens et de la force de l’ONU au Mali, la Minusma, y sont moins de 500 en tout. Le gros des troupes est basé à l’aéroport situé en dehors de la ville, à l’intérieur de laquelle elles patrouillent peu.

Selon M. Maïga, "nos forces qui y sont déployées n’ont pas une marge d’action qui leur permette d’être en permanence présentes sur les différents axes, le contingent de la Minusma qui est là-bas est plus ou moins cantonné, et Serval ne dispose pas des effectifs pour sécuriser la ville."

Les forces maliennes et étrangères sont nettement plus présentes dans les deux autres grandes villes du nord du Mali, Gao et Tombouctou, où l’instabilité demeure néanmoins et où des groupes jihadistes ont récemment commis plusieurs attentats et attaques meurtrières.

Kidal, également visée par une attaque islamiste meurtrière contre des soldats tchadiens de la Minusma il y a dix jours, est régulièrement sillonnée par des pick up chargés d’hommes armés et enturbannés, dont des membres de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), mais aussi d’autres groupes armés.

Les hommes du MNLA auraient en théorie dû être cantonnés en vertu d’un accord signé avec Bamako le 18 juin à Ouagadougou pour permettre l’arrivée de quelque 150 soldats maliens dans la ville, pour que la présidentielle de juillet-août puisse s’y tenir comme dans le reste du Mali.

Le ministre malien de la Défense admet que "la situation de Kidal est telle que toutes les infiltrations sont possibles", dont celle d’islamistes armés radicaux de groupes liés à Al-Qaïda qui avaient occupé la ville et tout le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, avant de fuir l’arrivée de l’armée française en janvier 2013.


"C’est l’anarchie"

Selon André Bourgeot, anthropologue français spécialiste des sociétés touareg, "plus personne ne contrôle Kidal, c’est l’anarchie". "Autrefois on pouvait dire que le MNLA contrôlait Kidal, ce n’est plus le cas", ajoute-t-il.

Depuis le retour du MNLA, la ville a été le théâtre de nombreuses violences, d’enlèvements, d’attaques islamistes, de vives tensions entre les communautés noires et celles à la peau claires, Toaureg et Arabe essentiellement.

Le MNLA avait repris le contrôle de Kidal, berceau des Tourareg - plus spécifiquement de la tribu des Ifoghas - à la faveur de l’arrivée des soldats français dans la ville, ce qui avait valu à Paris des accusations de "passivité", voire de "complicité" avec les rebelles de la part d’hommes politiques maliens.

Kidal est située au sud du massif des Ifoghas ,où s’étaient retranchés et où ont été traqués pendant plusieurs mois par des soldats tchadiens et français les islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), mais aussi d’un autre groupe allié, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam).

Iyad Ag Ghaly, dirigeant d’Ansar Dine, un ex-rebelle touareg des années 1990, est originaire de la région de Kidal.

Il n’a plus été vu au Mali depuis le début de l’intervention armée française, mais son nom est réapparu à l’occasion de la libération le 29 octobre au sud de Kidal de quatre otages français détenus trois ans par Aqmi: la question de son avenir et de son impunité aurait compté dans les négociations pour la libération des otages.

En marge du dernier sommet des chefs d’Etat ouest-africains, le 25 octobre
à Dakar, le président malien Ibrahim Boubacar Keïte avait jugé la situation à
Kidal "inadmissible, insoutenable, intolérable et qui ne saurait prospérer".


bur-stb/jmc

 Commentaires