Il connaissait Ghislaine depuis 22 ans. Quand ils se sont rencontrés, elle venait d'entrer à RFI, lui était enquêteur pour Amnesty International. Ils se sont croisés maintes fois sur le continent. Le Malien Tiébilé Dramé nous raconte son souvenir de Ghislaine Dupont.
RFI : Vous connaissiez Ghislaine Dupont depuis longtemps. Quel est votre premier souvenir ?
Tiebilé Dramé : J'ai le souvenir d'une grande amie, d'une sincérité déconcertante. Nous nous connaissons depuis 1990. Elle venait d'entrer à RFI et moi, j'étais déjà enquêteur sur les droits de l'homme pour Amnesty International, à Londres. Nous avions alors des contacts très suivis, entre Amnesty et Radio France internationale à une période où les droits de l'homme étaient bafoués sur le continent africain. Par la suite, nous avons gardé contact.
C'est une personne d'une très grande sincérité, exigeante en amitié. Elle vous dit toujours ce qu'elle pense, que cela vous plaise ou non. J'ai toujours été frappé par la passion avec laquelle elle faisait son travail. C'était une grande professionnelle, qui fouinait, qui posait des questions, qui vous poussait jusque dans vos derniers retranchements. Elle recherchait la vérité et les faits. Elle bravait les dangers et prenait parfois des risques inouïs.... suite de l'article sur RFI