ALGER - Une délégation française est arrivée à Alger pour discuter de la situation au Mali et au Sahel dans le cadre d'une réunion de concertation algéro-française, ont rapporté jeudi les médias locaux.
Cette délégation, composée de Hélène Le Gal, conseillère du président François Hollande pour les questions africaines, et de Félix Paganon, représentant du MAE français pour le Sahel, a eu un entretien avec le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
"Nous avons discuté ensemble, dans la prolongation de la conversation téléphonique entre les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, des voies qui pourraient être envisagées pour aider les Maliens à trouver la solution par rapport à ce grave problème", a déclaré Mme Le Gal, citée par l'agence APS.
Sonnant l'alarme sur le risque de voir la sécurité de l'ensemble de la région menacée, la conseillère a indiqué que Paris et Alger partagent la même sur le dossier malien, affirmant que les deux pays s'engagent à "faire face très vite au crime organisé et au terrorisme qui progressent dans ce pays".
Pour sa part, M. Messahel a déclaré que la rencontre entre les deux parties "a permis de passer en revue la situation au Mali et dans la sous-région (...) et d'évoquer la recherche d'une sortie de crise dans le cadre de la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali".
Le ministre a mis l'accent sur l'importance de "consolider le leadership à Bamako" et de "rechercher, par le dialogue et la négociation, une solution dans le nord du Mali entre tous les acteurs qui condamnent le terrorisme et le crime organisé, qui restent une menace majeure pour le Mali, pour la sous-région et pour la communauté internationale, qu'il faut combattre".
La délégation française est arrivée à Alger mercredi, une visite qui précède celle du ministre français des Affaires étrangères en Algérie, prévue pour le 16 juillet.
Le nord du Mali traverse depuis trois mois des agitations sous la férule des rebelles touaregs et des extrémistes islamistes, y compris le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui a revendiqué l'attentat suicide ayant visé vendredi dernier un siège de la gendarmerie nationale à Ouargla, à 850 km au sud-est Alger.