PARIS - Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi a regretté que les forces françaises ne soient pas allés "jusqu’au bout" pour
démanteler les groupes djihadistes lors de leur intervention au Mali en janvier.
Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, l’ancien ministre a souligné que "l’intervention de la France au Mali faisait partie de notre responsabilité historique". "Je l’ai soutenue, je suis heureux de voir que le processus démocratique au Mali ait pu s’enchaîner", a-t-il dit.
Mais, a-t-il ajouté, "je regrette une chose, avec ce qui vient de se passer à Kidal : alors que nous étions intervenus avec les forces maliennes et les forces africaines à la fois à Tombouctou et à Bamako, le Mali était très désireux que nous allions jusqu’au bout pour pouvoir démanteler l’ensemble des réseaux djihadistes, et notamment jusqu’à Kidal, et c’est la France qui n’a pas voulu que nous allions jusqu’au bout de cette démarche. Nous pouvons nous
interroger si nous n’avons pas eu tort".
Dès samedi, après l’annonce de la mort des deux journalistes de RFI, Christian Estrosi avait exprimé dans un tweet sa "grande tristesse". "Je demande une réaction forte et rapide de l’État français. Cet acte ne doit pas rester impuni", avait-il écrit.