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Bilan des affrontements entre la junte militaire et les bérets rouges, lundi et mardi : De 14 à plusieurs dizaines de morts selon les sources Le Capitaine Amadou Haya Sanogo à propos des tueries : « Une affaire militaire qui sera réglée militairement »
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  L'Indépendant


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Les combats qui ont éclaté le lundi 30 avril et qui se sont poursuivis le mardi 1er mai entre les commandos parachutistes (bérets rouges) fidèles à l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré et la junte militaire ont plongé tout le Mali dans le désarroi, principalement les Bamakois. En effet, le lundi 30 avril au crépuscule, des tirs nourris à l’arme lourde ont été entendus autour de certains endroits stratégiques de la capitale, notamment l’ORTM, l’aéroport de Bamako Sénou et le QG de la junte militaire à Kati. Le bilan des affrontements est très lourd : de 14 à plusieurs dizaines selon les sources. Les victimes sont recensées de part et d’autre.

D’après le Directeur général de l’hôpital Gabriel Touré, Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly, ses services ont dénombré 14 morts et 40 blessés pour le compte des deux camps opposés à savoir les bérets rouges (ex-garde présidentielle) et les bérets verts. D’autres sources militaires soutiennent qu’il y a eu, de part et d’autre, plus de 30 morts. « Un carnage a eu lieu au camp para de Djicoroni » nous a confié un militaire.
D’après certains bérets rouges, les affrontements ont commencé quand des bérets verts, fidèles au chef de la junte militaire, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, ont débarqué à la 33ème Compagnie des Commandos parachutistes située à Djicoroni pour arrêter le Lieutenant-colonel Abdina Guindo, ancien aide-de camp du président déchu Amadou Toumani Touré. Les mêmes sources précisent que, mécontents, des bérets rouges se sont engouffrés dans un camion pour aller prendre le contrôle de l’ORTM, attaquant, par ricochet et par surprise, les militaires qui en assurent la garde et faisant 6 à 11 morts selon les sources. Dans leur riposte, les bérets verts assurent avoir tué deux assaillants sur lesquels des cartes d’identité sierra léonaises ont été retrouvées. Au même moment, l’aéroport dont la sécurité avait été renforcée quelques jours plutôt a été la cible des bérets rouges qui, décidés à renverser la situation, auraient infiltré la ville garnison, Kati. Les combats à l’arme lourde étaient très violents. Hier mardi dans l’après-midi, à notre passage, le camp para de Djicoroni était assiégé par des bérets verts. Un corps sans vie était étalé sur la route. « Deux à trois autres sont déposés devant » nous expliqué un adjudant-chef surexcité. Finalement, le camp militaire de Djicoroni Para est tombé sous le contrôle des forces pro-CNRDRE et les commandos parachutistes ayant opté pour le sauve qui peut.
Du côté de la junte, on affirme qu’il n’a nullement été question d’arrêter qui que ce soit.
S’expliquant sur les tueries relatives aux affrontements de lundi et mardi, le Capitaine Amadou Haya Sanogo a été très clair : « Une affaire militaire qui sera réglée militairement ». Mais déjà les conséquences sont incalculables car, la rencontre initialement prévue entre les représentants de la junte et le médiateur sur les résolutions du dernier sommet de la CEDEAO a purement et simplement été reportée. Mieux, le Capitaine Sanogo maintient son rejet desdites résolutions.

Diakaridia YOSSI



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