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L’Essor N° 17548 du 1/11/2013

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Chambre de commerce et d’industrie : une année bien remplie pour le collège transitoire
Publié le lundi 4 novembre 2013  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali


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Les projets réalisés ou en cours témoignent du renouveau de la CCIM qui doit laisser derrière elle les querelles anciennes

La Chambre de commerce et d’industrie de notre pays renaît, et plus belle qu’auparavant, peut-on diagnostiquer sans hésitation. En effet, la présence vendredi dernier dans la salle de conférences de la CCIM des barons du monde du commerce, de l’industrie, des services et des détails venus partager avec les responsables du Collège transitoire les nouvelles orientations de la Chambre ainsi que les actions à mener pour la relance des affaires dans notre pays atteste de la renaissance de cette institution qui joue un rôle fondamental dans la promotion du secteur privé.

La rencontre était autant plus importante qu’il s’agissait pour le bureau du Collège transitoire de faire le bilan de son installation à la CCIM depuis bientôt une année. Une installation marquée par un feuilleton judiciaire sans précédent et qui connaitra son épilogue à la section administrative de la Cour suprême. En légalisant l’installation du Collège transitoire en attendant l’organisation d’élections consulaires, l’institution avait tranché le 6 juin dernier dans le troisièmeet dernier round de la bataille juridique opposant le bureau sortant de la Chambre de commerce et d’industrie dirigé par Jeamille Bittar au gouvernement de l’époque à travers le ministère du Commerce et de l’Industrie.

Depuis ce verdict, les responsables du Collège transitoire se sont mis à la tache. Son premier défi du collège fut la régularisation de la situation salariale des travailleurs de l’Institution qui avaient accumulé plus de six mois d’arriérés de salaire. Le président du Collège transitoire, Mamadou Tiéni Konaté, expliquera que cette situation qui avait engendré un véritable disfonctionnement de l’institution a été réglé, et que les travailleurs ont même bénéficié d’un 13ème mois.

SÉCURISATION ET CRÉDIBILISATION. En ce qui concerne le fonctionnement de la CCIM, la réorganisation interne et la mise en place d’une gestion financière informatisée ont permis d’instaurer un mode de gouvernance saine dans l’institution. La CCIM contrôle désormais mieux ses dépenses et rationalise ses entrées de fonds. Ainsi, elle a pu soutenir les efforts de relance du secteur industriel par l’organisation patronale des industries à travers un financement de 56 millions de Fcfa. Elle s’apprête à accorder très prochainement un appui de plus de 20 millions de Fcfa au secteur commercial. Un ficher consulaire informatisé qui est en cours d’élaboration et qui sera disponible dans quatre mois amènera une révolution majeure dans la CCIM. Car, en plus de la sécurisation et la crédibilisation des prochaines élections consulaires, il permettra classer l’ensemble des acteurs du monde des affaires en fonction de leur secteur d’activités et de leur poids économique.

Pour Mamadou Tiéni Konaté, l’autre grand chantier de la CCIM était la construction de représentations régionales. En plus du local de Koulikoro en chantier, le Collège transitoire vient de lancer le marché de construction des représentations régionales de Kayes et Sikasso. Il a aussi acquis un terrain pour l’édification d’une école destinée à la formation de main d’œuvre qualifiée dans les secteurs du commerce et des métiers de l’industrie selon les besoins des secteurs industriels du pays. La Chambre est en concertation avec l’Agence de développement française qui se montre disposée à soutenir cette initiative à hauteur d’un millions d’uEuro, soit plus de 600 millions de Fcfa. Mamadou Tiéni Konaté a informé le monde du détail du report de l’organisation de la foire exposition de Bamako (FEBAK) à cause de l’occupation du Parc des expositions par les moyens logistiques de la Munisma.

UN ESPRIT NOUVEAU. Par ailleurs, le patron de la Ccim a fait le point sur l’état de salubrité du grand marché de Bamako et a promis la mise en place rapide d’un cadre de coordination pour l’assainissement des marchés au moins une fois par semaine. La rencontre a également été l’occasion de parler de la situation déplorable des Halles de Bamako que la CCIM compte acquérir auprès de la BHM pour y installer les détaillants et rendre cet investissement productif pour le monde des affaires. Bref, autant de projets dont certains sont déjà en cours d’exécution alors que d’autres connaissent un début d’exécution. De quoi réconforter le monde des affaires bien représenté à la rencontre.

Tour à tour, les représentants des associations et groupements professionnels du secteur privé remercieront les responsables du Collège transitoire pour l’organisation de cette rencontre qui leur a permis d’apprécier le travail abattu en peu de temps. Des intervenants se sont réjouis de l’élaboration du fichier consulaire qui permettra à la Chambre d’éviter de nouvelles complications lors des prochaines d’élections. Pour les responsables des détaillants, la question d’assainissement des marchés constitue une priorité vu l’état des équipements marchands de la capitale. Tous ont aussi adhéré au plan d’assainissement qui pourrait être financé à l’aide des cotisations des occupants. « Cela est une urgence, nos marchés sont devenus odieux », a lancé un responsable des détaillants. Ousmane Djiteye, ancien candidat à la présidence de la CCIM, saluera les initiatives prises par le Collège pour sortir l’institution de la crise dans laquelle celle-ci était plongée depuis, selon lui, une décennie. Il a salué l’esprit nouveau qui prévaut aujourd’hui et qui aidera le monde des affaires à se relancer dans un contexte qui reste difficile pour notre pays.

A la fin de la rencontre, Mamadou Tiény Konaté invitera les différentes composantes de la Chambre à se réconcilier avec elles-mêmes. Il a souligné que beaucoup de temps a été perdu dans des crises inutiles. Aujourd’hui encore, certains importateurs refusent de fournir certains détaillants ou que certains industriels refusent de ravitailler certains commerçants parce qu’ils soutiennent des camps opposés. « Il faut que cela s’arrête, a demandé Mamadou Tiéni Konaté. Nous devons instaurer de nouvelles relations basées sur la confiance, le respect, la complémentarité ».

D. DJIRÉ

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