Après le kidnapping et l’assassinat barbare de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlont, le samedi dernier à Kidal dans l’extrême nord du pays, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a convoqué hier dimanche une réunion de crise autour de lui au palais de Koulouba pour évoquer les circonstances de ce double assassinat odieux et annoncer l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Outre le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et son Premier ministre, Oumar Tatam Ly, cette réunion a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement. Au nombre desquels le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, le général Sada Samaké, son homologue de la défense Soumeylou Boubèye Maïga, de l’emploi et de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, de la Justice Mohamed Ali Bathily, de la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarrah.
Cette rencontre de 3 heures d’horloge, tenue à huis-clos, a été sanctionnée par un communiqué de presse rendu public par le porte-parole du gouvernement.
Dans ledit communiqué, le ministre Baby a rappelé que cette réunion de crise autour du président de la République, de certains membres du gouvernement avait pour but d’évoquer les conditions d’enlèvement et d’exécution de nos deux confrères et annoncer l’ouverture d’une enquête judiciaire côté malien.
« Le président de la République avec les ministres concernés ont surtout échangé sur la situation sécuritaire à Kidal en général. Au sortir de cette rencontre, certaines mesures vont être prises, notamment l’ouverture d’une enquête judiciaire au Mali.
Le président de la République a présenté au peuple français, à la famille des victimes et à la communauté de la presse, les condoléances du peuple malien et de son gouvernement. Comme le président de la République l’a affirmé à plusieurs occasions, il est important que la souveraineté du Mali soit rétablie sur l’ensemble du territoire national y compris à Kidal. Ce point sera évoqué avec le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon lors de sa visite à Bamako cette semaine à Bamako » a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement. Tout en s’abstenant de répondre à la question de la presse sur les détails supplémentaires par rapport à ce double assassinat.
Il faut rappeler qu’au moment de leur enlèvement suivi de leur exécution un peu plus tard, nos deux confrères se trouvaient à Kidal dans le cadre d’une série d’entretiens pour l’émission grand public que la radio du monde s’apprêtait à réaliser les jeudi et vendredi prochain. Une émission annulée à la dernière minute suite à cette tragédie.
Kassoum THERA