PARIS - L'association Prix Albert Londres et la Société
civile des auteurs multimédia (Scam) ont dénoncé lundi l'atrocité et la "folie
barbare" des assassins des deux journalistes de Radio France Internationale
tués au Mali.
"Effroi, colère, dégoût, tristesse... Il faudrait tant de mots pour
traduire l'émotion et le profond sentiment de révolte qui ont saisi toute la
communauté des journalistes du Prix Albert Londres", écrit l'association dans
un communiqué.
"La barbarie de leur exécution exige que tous les moyens soient déployés
pour connaître la vérité et que l'impunité de ce crime ne triomphe pas",
estime-elle.
"Le métier d'informer n'a peut-être jamais été aussi périlleux et les zones
à risque ne cessent de s'étendre (...) Ce recul de la liberté de l'information
est inacceptable et les rédactions des différents médias ne doivent pas se
laisser décourager par la folie de barbares", ajoute-t-elle.
La Scam de son côté déplore dans un communiqué que Ghislaine Dupont et
Claude Verlon aient été "assassinés alors qu'ils n'avaient pas d'ennemis".
"Au-delà de l'atrocité des meurtres, c'est aussi leur travail plein
d'empathie pour le continent africain que leurs tueurs veulent nier alors
qu'ils aimaient davantage l'Afrique que ceux qui les ont abattus", selon
l'organisation.
Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, journaliste et
technicien aguerris, en reportage à Kidal, dans le nord-est du Mali, ont été
enlevés et exécutés samedi par des hommes armés. Leurs corps doivent être
rapatriés mardi sur le sol français.
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