Kidal libéré des forces Jihadistes peine à redevenir malien, et pire à appartenir tout simplement. Si les Maliens et la communauté internationale se sont réjouis des opérations militaires des forces françaises et africaines, qui ont permis de mettre en mal les forces Jihadistes de Ansar Dine, Mujao, et Aqmi, force est de reconnaître que la région devient de plus en plus, comme un ‘’no man land’’ sur laquelle ne s’exerce effectivement aucune souveraineté. Encore moins celle de l’Etat malien, que des actes surprenants et crapuleux, venant de forces nébuleuses : actes de rébellion contre une mission ministérielle à Kidal, explosion de grenades contre des symboles du Mali, comme la Banque malienne de solidarité, occupation par le MNLA des bureaux et résidence du gouvernorat, et de la radio régionale. Un panorama du chaos.
Qui contrôle Kidal aujourd’hui ?
Ce n’est pas l’Etat malien dont ni l’administration ni l’armée ne sont effectivement redéployées à Kidal, tel que le veut l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013. Kidal échapperait il aussi à la surveillance des casques bleus ? La communauté internationale est pour l’unité et l’intégrité du Mali.
Ce n’est surtout pas la France qui contrôle Kidal, sinon, venant de payer le prix fort pour libérer quatre de ses citoyens, elle n’aurait jamais y laisser assassiner deux autres. Les Maliens se demandent ce qu’est devenu le « Papa Hollande » qui a redonné au Mali son indépendance en chassant les Jihadistes. Ils s’interrogent, « à moins qu’il ne veuille la reprendre à Kidal ».