Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Les corps des journalistes de RFI tués au Mali rapatriés en France
Publié le mardi 5 novembre 2013  |  AFP




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

PARIS - Les corps des deux journalistes français tués au Mali ont été rapatriés mardi à l’aube à Paris, pendant que la traque de ceux
qui les ont enlevés, puis froidement abattus, s’intensifie avec l’arrivée d’enquêteurs et de renforts militaires français dans le nord-est du pays.

Le vol Air France AF3873 en provenance de Bamako a atterri à 07H00 à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Tard lundi soir, il avait quitté la capitale malienne avec à son bord les dépouilles de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, les envoyés spéciaux de Radio France Internationale (RFI) tués par balles samedi par des hommes armés à Kidal, dans le nord-est du Mali.

Sous un crachin d’automne, avant la levée du jour, les cercueils militaires en métal, recouverts d’un drap bleu sombre, ont été transférés dans le pavillon de réception de l’aéroport en présence d’une vingtaine de proches et autant de salariés de RFI.

A l’écart des caméras, les familles ont été reçues par François Hollande qui était aussi venu, selon l’Elysée, les "accompagner dans leur douleur". Un aumônier a ensuite pris la parole lors d’une cérémonie "extrêmement simple".

On a pu entendre la "douleur" de "la mère de Ghislaine qui est son portrait craché, c’était bouleversant, et puis la maman de Claude, discrète comme Claude", a raconté, très émue, la présidente de France Médias Monde qui chapeaute RFI, Marie-Christine Saragosse.

Il y a moins d’une semaine, mercredi, le chef de l’Etat était, sous un soleil éclatant, sur le tarmac d’un autre aéroport de la région parisienne, à Villacoublay, pour un événement, lui, joyeux: le retour des quatre otages du Sahel libérés après trois ans de captivité aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Sous le choc après le meurtre de Claude Verlon et Ghislaine Dupont, des connaisseurs passionnés de l’Afrique, leurs collègues de RFI ont ensuite observé une minute de silence dans les locaux de la station, à Issy-les-Moulineaux, près de Paris. "On a vécu un moment de solitude", a dit Christine Muratet, qui était envoyée spéciale au Mali en même temps que les deux journalistes tués samedi.

Une minute de silence a également été observée à l’Assemblée nationale en début d’après-midi, avant l’ouverture de la séance des questions au gouvernement.

"La France entière a été bouleversée par cet acte de barbarie terroriste", a déclaré le président de l’Assemblée Claude Bartolone.

Les corps des deux journalistes doivent faire l’objet d’une autopsie dans le cadre de l’enquête ouverte par la justice française.

Une cérémonie d’hommage sera organisée par RFI mercredi à 14H30 au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée du quai Branly, à laquelle sont conviés les confrères et amis des deux victimes.

Un renfort ’ponctuel’

Le Mali leur a rendu hommage lundi. Le président Ibrahim Boubacar Keïta, en
larmes, a dit le "choc" de ses concitoyens dans un pays où, comme souvent en
Afrique francophone, RFI est un média de référence.

"Je suis en contact avec le président Hollande, nous ferons tout pour que l’enquête aboutisse et qu’on arrête les coupables", a-t-il assuré. Un engagement qui fait écho à celui du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius: "On va tout faire pour retrouver les assassins, les punir, les châtier."

Les circonstances et l’identité des auteurs du rapt et du meurtre des journalistes à Kidal, bastion des Touareg et de leur rébellion à 1.500 km au nord-est de Bamako, restent toutefois à élucider.

Ghislaine Dupont, enquêtrice opiniâtre spécialiste de l’Afrique depuis plus de 25 ans, et Claude Verlon, technicien habitué des terrains = difficiles, sortaient samedi en plein jour du domicile d’un représentant de la rébellion touareg, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qu’ils venaient d’interviewer, lorsqu’ils ont été enlevés, selon divers témoignages, par des agresseurs parlant la langue des Touareg.

Leurs cadavres ont été retrouvés moins de deux heures après par une
patrouille française partie à leur recherche, à 12 km de Kidal. Laurent Fabius a reconnu ne pas avoir "de certitude sur qui a commis cet assassinat".

Le ministre a évoqué des opérations lancées dimanche pour retrouver les tueurs. Mardi, il a annoncé que 150 soldats français étaient arrivés la veille au soir en renfort à Kidal depuis le sud du Mali. Ce soutien est "ponctuel" et "ne remet pas en cause" la réduction annoncée des effectifs français, a-t-il dit. Sept enquêteurs français sont également au Mali.

Une source à la gendarmerie dans le nord du Mali a affirmé lundi qu’une "dizaine de suspects" avaient été interpellés "dans la région de Kidal". Cette information n’a pas été confirmée par Paris.

Plusieurs responsables maliens ont décrit une situation qui "échappe" à tout contrôle à Kidal, où "toutes les infiltrations sont possibles", notamment celles d’islamistes armés liés à Al-Qaïda qui avaient occupé le nord du Mali avant de fuir l’intervention de l’armée française en janvier 2013.

bur-fff/at/er


 Articles associés

 

 Commentaires