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L’Essor N° 17550 du 5/11/2013

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Ghislaine Dupont et Claude Verlon : L’hommage du Mali
Publié le mardi 5 novembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par S.A
Mali: La Marche Funèbre de Compassion et de solidarité envers Ghislaine Dupont et Claude
Lundi 04 novembre 2013. Bamako. Les journalistes maliens ont organisés cet après midi une marche funèbre et de solidarité envers ses confrères qui ont été lâchement abattus à Kidal le samedi dernier, par un groupe armé non identifié pour l’instant. La marche a débuté à la maison de la presse et a pris fin à l’ambassade de France.


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Avant le rapatriement de leurs dépouilles, les deux journalistes de RFI assassinés samedi à Kidal ont eu droit à une cérémonie d’adieu au cours de laquelle ils ont été élevés au rang de Chevalier de l’Ordre national.

La Nation malienne a rendu hier un dernier hommage aux deux journalistes de RFI enlevés et exécutés samedi à Kidal. La cérémonie d’hommage s’est déroulée en fin d’après-midi sous une énorme charge d’émotionnelle et dans une profonde tristesse à la base aérienne de Sénou d’où a décollé l’avion transportant les cercueils pour Paris.

Les deux confrères, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été décorés à titre posthume par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. Le chef de l’Etat s’est s’incliné devant les dépouilles des deux journalistes avant de les élever au rang de Chevalier de l’Ordre national du Mali.

L’émotion et la tristesse étaient partagées par tous ceux qui ont participé à la cérémonie d’adieu: officiels, membres de la délégation de RFI qui avait été reçue en audience à Koulouba dans la matinée par le président de la République, journalistes maliens présents en grand nombre sur le tarmac de la base aérienne, eux qui venaient de prendre part quelques instants plutôt, à une marche blanche de protestation et d’hommage aux deux confrères.

C’est à 17 h 45 que le chef de l’Etat est arrivé à la base aérienne de Sénou. Une dizaine de membres du gouvernement, les diplomates français et européens l’y avaient précédé. Avec à ses côtés le Premier ministre, Oumar Tatam Ly et l’ambassadeur de France Gilles Huberson, le chef de l’Etat a vu venir à bord de deux ambulances, les cercueils des deux journalistes de RFI lâchement assassinés.

L’émotion monta d’un cran lorsque le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies de l’information, Jean Marie Idrissa Sangaré prit la parole, au nom du gouvernement, pour rendre un dernier hommage aux disparus. Le ministre Sangaré a commencé par dire combien le peuple malien est meurtri par ce double assassinat barbare.

Il témoignera que les deux journalistes étaient avec nous lors de l’élection présidentielle passée qu’ils ont couverte en grands professionnels de média. « Ces deux là avaient le Mali dans le cœur », a dit Jean Marie Idrissa Sangaré pour qui « il est impossible de faire taire une voix même si le corps peut disparaître ». Ensuite au nom du chef de l’Etat, il a présenté les condoléances de la Nation aux familles des disparus.

Tout de blanc vêtu, le président Ibrahim Boubacar Keïta a prononcé la formule consacrée élevant les deux journalistes au rang de Chevalier de l’Ordre national du Mali. Puis Marie-Christine Saragosse, directrice de France Médias Monde, dont relève RFI, et ses collègues en larmes ont tour à tour caressé de leurs mains tremblantes les deux cercueils en guise d’adieu.

Dormez en paix Ghislaine et Claude !

A. M. CISSE

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