A quelque chose malheur est bon, sera-t-on tenté dire. Il est évident que le meurtre de nos deux confrères offre une unique occasion à notre pays d’inverser le cours des événements en sa faveur.
Primo, comme a déjà assuré dimanche le président IBK à ses ministres, l’objet de la visite du secrétaire général de l’ONU au Mali se portera plutôt sur la situation à Kidal et nos autorités promettent d’exiger le retour effectif de l’armée et de l’administration dans cette ville à laquelle la France était sur le point d’offrir un statut particulier pour faire plaisir au MNLA.
Secundo, le Mali a toutes les chances désormais de faire changer la position française et internationale sur la place accordée aux malheureux leaders du MNLA dont l’ambition de disposer d’un terrain a été « assassinée » au même moment que nos deux confrères. Par la voix de son vice-président Mahamadou Djeri Maïga, la rébellion s’est dite lundi « humiliée ». En un mot, il reste à souhaiter que nous sachions tirer profit de ce nouvel avantage.
Evoquant hier la situation à Kidal, où les journalistes ont été tués juste après avoir été enlevés, le président de la République a déclaré: dans cette ville, « nos forces de sécurité sont confinées, l’arme au pied, Kidal échappe aujourd’hui à notre contrôle ». »Il faut que la souveraineté du Mali sur Kidal soit une réalité (…), je veux que tout le monde prenne ses responsabilités », a-t-il dit. Prions que ces mots soient suivis d’actions concrètes.