Des agents de la société d’assistance aéroportuaire du Mali (ASAM s.a) ont été pris en flagrant délit au marché de Bamako en possession des colis des passagers. Révélations.
Un dicton populaire enseigne que « le voleur a tous les jours pour commettre ses forfaits, sauf un seul qui appartient au propriétaire ». Et certains agents de la société d’assistance aéroportuaire du Mali (ASAM s.a) en ont pris à leurs dépens cette sagesse. Et ce, grâce à la pugnacité d’une victime de leurs nombreuses victimes, un commerçant, nommé Hamala Simpara. Celui là même qui a été dépouillé de ses objets de grande valeur à plusieurs reprises au cours de ses nombreux voyages. Mais cette fois ci, Hamala SIMPARA a décidé de transcender la règle malienne (se remettre à Dieu) pour épingler lui-même ses voleurs, de surcroit agents de l’ASAM.
Les faits sont têtues et les preuves irréfutables
Lors de son dernier voyage Hamala SIMPARA, dès son arrivée à Bamako constate la perte de 2/3 de ses marchandises. Car, conformément à la carte d’embarquement de ses colis, il avait un poids de 35 kilogrammes à l’embarquement. Mais comme par magie, une fois à Bamako, il constata que son colis réduit comme une peau de chagrin, ne pesait que 12 Kg sur la bascule de l’aéroport international de Bamako-Senou. D’où la perte de 23 kilogrammes de marchandises. Pas n’importe quelles marchandises. Il s’agissait des objets électroniques d’une valeur estimée à plusieurs millions de nos francs. Dont des téléphones portables de luxe. Sans se paniquer et crier à tue-tête sur le volet, le jeune commerçant sachant qu’il existe une véritable chaine de complicité dans le vol des bagages à l’ADM, garda son sang-froid, rédige sa déposition et place ses filons. Surtout qu’il a été prévoyant de garder dans un autre colis les batteries des téléphones volés.
C’est ainsi que le commerçant Hamala SIMPARA décide de mener ses propres enquêtes. Conscient que les téléphones volés ne pourront pas être utilisés sans batterie, sur le champ il se rend aux différents grands points de vente de téléphones à Bamako. Il sollicite la collaboration de ses camarades commerçants afin qu’ils l’informent au cas où des individus viendraient chercher des batteries des marques des téléphones qui lui ont été volés. Les investigations ne vont pas tarder à porter fruit. Puisqu’un premier voleur, chercheur de batterie pour téléphone neuf a été épinglé par un marchand, grand revendeur de batterie au grand marché de Bamako. Il s’agit d’un bagagiste à l’ASAM s.a, il se prénomme Siaka. Selon nos sources, sur lui seul, on a retrouvé 25 téléphones portables neufs. Pris la main dans le sac, le bagagiste Siaka se mettra vite à table pour dénoncer ses complices. Il affirmera avoir donné 5 téléphones à un de ses supérieurs et révèle les noms de tous ceux qui sont impliqués dans l’affaire. Le supérieur dont il s’agit n’est autre qu’un superviseur connu de l’ASAM s.a du nom de Sory Keïta.
Pourtant le superviseur d’une structure comme ASAM dans l’organigramme des services aéroportuaires occupe un poste bien juteux. Mais l’appât du gain facile est devenu une règle établie à l’aéroport international de Bamako Senou, au grand dam des compagnies aériennes de transport et leurs passagers.
A cause de ces pratiques peu catholiques beaucoup de compagnies aériennes liées par des contrats avec la société ASAM s.a, ont perdu une grande partie de leur clientèle à destination de Bamako.
Et d’ores et déjà certaines d’entre elles menacent de résilier leur contrat avec la dite société.
Nombreux agents de cette société (ASAM s.a) chargée de la sécurité et de la sûreté aéroportuaire au Mali, ont fait du vol un second métier au nez et à la barbe des agents de police et de la gendarmerie en faction à Bko-Senou.
Ne perdez pas le contact. A suivre.
Lassi