La première réunion ministérielle pour l’établissement d’une plate-forme de coordination de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel s’est tenue ce mardi à Bamako. En présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a présidé la cérémonie d’ouverture à laquelle étaient présents également le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, le président de la Banque africaine de développement Donald Kaberuka, la présidente de la commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et du commissaire au développement de l’Union Européenne Andris Piebalgs.
La rencontre qui a réuni 32 délégations des pays du Sahel, a eu lieu en marge de la tournée conjointe du secrétaire général de l’ONU, du président de la Banque africaine de développement, du président de la Banque mondiale, de la présidente de la commission de l’Union Africaine et du commissaire au développement de l’Union Européenne dans les pays du Sahel.
Elle a pour objectif d’identifier de manière coordonnée les priorités de la région par les Etats concernés et d’éclairer les partenaires impliqués dans la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Le patron de l’ONU a exprimé la solidarité de la communauté internationale en faveur du Sahel. « Ce que je suis venue vous dire, c’est que nous nommes à vos côtés. La communauté internationale est solidaire des Sahéliens. Nous devons dépasser les frontières institutionnelles et soutenir à l’échelle de la région les initiatives portant sur la situation politique, la sécurité, le développement, l’aide humanitaire », a lancé Ban Ki-Moon, pour qui l’heure est à l’action. « Nous sommes déterminés à collaborer avec les gouvernements et les institutions pour aider le Sahel, une terre dévastée par la sécheresse », a assuré le patron de l’ONU qui s’est dit convaincu que le « Sahel peut avancer et avancera si seulement il reste uni. »
En tant que président d’un pays qui accumule tous les symptômes d’un Sahel en quête d’assistance, Ibrahim Boubacar Keita ne portera pas de gants pour dénoncer les dysfonctionnements qui ont conduit à la sanctuarisation du nord de notre pays par d’aventuriers de tous poils. « Le Mali est résolument engagé à jouer son rôle » malgré la présence encore de « nombreuses zones de non droit » où « des groupes armés sèment désolation et la terreur ».
Pour le président Keita, les pays du Sahel sont indissociablement liés dans une communauté de destin. « Toutes les nations doivent converger vers la matérialisation du triptyque: sécurité, développement et paix », a souligné IBK.
Parlant de Kidal, il a appelé à mettre « un terme à la situation qui y prévaut ». « En tant que pays membre des Nations Unies, je ne saurais tolérer en aucun cas qu’une partie du Mali soit soustraite aux lois de la Nation », a-t-il martelé, ajoutant que « le Mali ne peut pas tolérer que Kidal soit la bourse régionale du crime organisé ».
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