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France: 150 soldats dépêchés en renfort dans la ville de Kidal, au Mali (MAE)
Publié le mardi 5 novembre 2013  |  Xinhua


© AFP par DR
Crise Malienne : Les ministres des Affaires étrangères français, Laurent Fabius
Lundi 14 janvier 2013. Paris


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PARIS - Cent cinquante soldats français ont été envoyés lundi soir en renfort à Kidal, ville du nord-est du Mali où s'est déroulé le week-end dernier le rapt et meurtre de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, a annoncé mardi matin le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

"Instruction a été donnée que 150 militaires (français) partent du sud du Mali pour se rendre à Kidal, ce qui a été fait hier soir, pour un renforcement de la présence (dans cette ville) et de la sécurité", a déclaré le chef de la diplomatie française sur Radio France Internationale (RFI), laquelle était l'employeur des deux défunts envoyés spéciaux.

"Par ailleurs, les personnes venus de Paris pour enquêter sont arrivés sur place (...). Et nous sommes sur toutes ces opérations en relation étroite avec nos amis maliens", a poursuivi M. Fabius, tout en s'abstenant de donner davantage de détails sur l'enquête ouverte sur les circonstances de l'assassinat des deux journalistes.

"Ce que je veux souligner (...), c'est que les assassins - et j'espère bien qu'on va les rattraper vite et les châtier ; on en connaît pas encore l'identité. Mais, ce que l'on sait, et je pèse mes mots, c'est que ce sont des gens qui n'ont aucune humanité et aucun respect de la liberté", a-t-il estimé.

Interrogé sur la sécurisation de cette ville du Nord-Mali, théâtre de la mort des journalistes de RFI et fief de la rébellion touareg, où les groupes autonomistes sont hostiles au déploiement de l'armée malienne, tout en tolérant la présence des troupes françaises.

"Evidemment, Kidal fait partie du territoire malien. Donc, la décision (de sécuriser cette ville) relève du président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta, élu en août dernier)", a souligné le ministre français.

"Je pense que le président IBK veut faire montre d'une très grande fermeté", a considéré M. Fabius, tout en affirmant que la France agirait "à ses côtés". Le chef de l'Etat malien a en effet regretté que les forces de sécurité maliennes soient "confinées, l'arme au pied" à Kidal, appelant à ce que la souveraineté du Mali sur cette ville devienne "une réalité".

Le ministre français a accordé son interview depuis l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, à Paris, dans l'attente de l'avion transportant les dépouilles des deux journalistes français ce mardi matin. M. Fabius a insisté sur "(sa) peine, (son) indignation (...) ainsi que (sa) solidarité avec l'équipe de RFI".

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