Le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius a annoncé ce mardi matin sur RFI que le calendrier de l’opération Serval, qui mobilise actuellement 3 000 hommes au Mali, ne sera pas modifié. Le ministre a précisé que la présence française allait être redéployée du sud vers le nord du Mali, notamment à Kidal, avec l’arrivée de 150 militaires supplémentaires.
Depuis le début de l’opération Serval, les Français se sont montrés discrets à Kidal. Ils savent que la situation est complexe et potentiellement explosive. Tout commence par un déploiement des forces spéciales dans la nuit du 30 janvier. Effet de surprise. Un avion se pose sur la piste. Kidal est considérée comme un bastion jihadiste.
Lors des premières patrouilles, l’accueil des populations n’est pas très chaleureux. On est loin des scènes de liesse qu’ont connues les soldats de Serval dans les villes du fleuve, plus au sud. L’armée française se concentre alors sur l’élimination des éléments jihadistes dans le nord du Mali, mais elle patrouille peu dans les rues de Kidal et évite de se mêler des affaires locales.
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Renforcement du dispositif
En juillet dernier, le dispositif français s’étoffe. L’armée malienne remonte vers le nord : Anéfis puis Kidal. Les Français suivent et accompagnent les patrouilles maliennes. Serval est alors présente à Kidal avec un détachement de liaison et d’appui et des éléments de protection. Deux cents hommes auxquels il faut ajouter deux bataillons et une compagnie de la Minusma.... suite de l'article sur RFI