La crise que nous vivons au Mali est inédite en son genre. Même les experts en sociologie n’avaient pas prévu un tel scénario catastrophe sous le régime ATT tellement que la plupart était aveuglé par une campagne présidentielle insultante à l’égard des populations qui étaient prises en otage au nord.
Interviendra le coup d’état du 22 mars qui a balayé d’un revers de la main toutes les prévisions des pouvoiristes et de leurs complices, sangsues de leur état.
Manque de vigilance, voir d’expérience, le CNRDRE se fera piégé par ces politicards, cyniques et sans état d’âme. Ainsi de conciliabules en conciliabules, les militaires reculeront puisque étant de bonne foi alors qu’en politique cela n’existe pas. Le constat est hallucinant de nos jours et reflète cette confidence d’un Sous Officier en ces termes : « Le Putsch n’a pas été notre désir qui est d’améliorer nos conditions de vie, de matérielle ; restaurer une véritable démocratie au Mali et reconquérir les régions occupées ».
Mieux pour cet autre Sous Officier : « L’esprit de jouissance a pris el dessus sur le sacrifice du 22 mars. Quel dommage ? ».
La hiérarchie militaire devrait rapidement tirer les leçons de telles remarques pertinentes et agir vite.
L’intervention de la CEDEAO
Mais le hic, c’est l’intervention flagrante et maladroite de la CEDEAO dans le fonctionnement de l’appareil d‘état malien qui pose problème, voir est révoltante car, dès les premières heures, elle a condamné le coup d’état sans chercher à comprendre, ni savoir les raisons de ce putsch qui a coupé l’herbe sous les pieds d’autres qui devaient le faire le même jour, selon nos sources.
Au lieu de tenir compte du fait des raisons profondes allant de la déliquescence de l’appareil d’état ; de l’insécurité grandissante au nord du fait du bas moral de la troupe suite aux coups bas de la hiérarchie militaire et d’ATT lui-même si je me refais aux informations concordantes distillées ça et là.
La CEDEAO en levant les avantages accordés au capitaine Amadou Haya Sanogo, la semaine dernière au cours du sommet de Yamoussoukro, se donne un coup fatal à son aura qui s’ébranle. Pour le citoyen lambda, il s’agit pour ces pairs de l’organisation sous régionale de divertir le peuple malien prétextant envoyer des troupes pour libérer les régions occupées au nord.
La CEDEAO rend service au Capitaine
D’ailleurs, la CEDEAO rend un service au Capitaine à ce que je sache lui que bon nombre d’éléments de la troupe l’accusait déjà de els avoir trahi en acceptant ces avantages. De nos jours, le moral de la troupe est au beau fixe car, le temps a donné raison au Capitaine qui avait dit à ses hommes que toute solution qui va vers un retour à un Mali de paix et de prospérité, il s y engage. En tant qu’homme de parole. Mais il se trouve dans cette partie de ping-pong à la quelle la CEDEAO nous a habitué après les accords du 06 avril violées à maintes reprises, le temps a prouvé le vrai visage de cette organisation sous régionale qui fait fi des souffrances de notre peuple pour se consacrer aux desiderata d’une bande d’assoiffés de pouvoir. Ceux-là même qui ont mis le Mali dans ce piteux état. Ce comportement qui viole ses textes, n’honore pas la CEDEAO aux yeux du malien épris de paix et soucieux d’une vraie démocratie proprement dite. Malgré que les militaires aient rejoint les casernes, la pression est maintenue. Mieux, il s’agit de leur humiliation qui se prépare mais sous la bannière de la CEDEAO en en prétextant envoyer des troupes pour le nord mais qui viendront à Bamako avec comme seul objectif, neutraliser le CNRDRE. En tout cas, ces caciques et leurs collaborateurs même civils. Ce énième coup est bien compris.
Une vraie politique de deux poids, deux mesures
Une vraie politique de deux poids, deux mesures car, nous n’avions vau cela ni en Guinée-Conakry avec l’équipe de Moussa Dadis Camara, ni avec le Général Abdel Aziz de la Mauritanie, ni au Niger. Pourquoi le mali fait une exception ?
Une question à la quelle les « savants » de la CEDEAO devront répondre pour prétendre être compris et accueillis au Mali en médiateurs. Au quel cas, nous savons que ni les gesticulations de la CEDEAO et de l’UA ne sauront libérer notre pays des bandits armés, encore moins d’assoiffés de pouvoir qui dirigeaient le mali plus de deux décennies durant.
Prenons nos responsabilités
En tout cas, en annulant les avantages au capitaine Amadou Haya Sanogo, c’est apporter de l’eau au moulin des caciques qui veulent d’ailleurs qu’il prenne les rennes du pouvoir au Mali puisque victimes de leur bonne foi face à des interlocuteurs peu crédibles.
Où est la logique dans toute cette cacophonie ? Si ce n’est protéger de prétendus intérêts de certains Chefs d’états qui ont choisi le Mali pour planquer leurs biens mal acquis.
Ce qui sera bientôt su car, nous ne nous laisserons pas humilié de la sorte si on ne veut pas nous aider. Que les maliens prennent leurs responsabilités pour supporter le gouvernement de transition qui devra être élargi à toutes les forces vives, aussi aider et appuyer l’armée pour sa reconstruction pour libérer nos régions occupées.
Sinon, ni CEDEAO, ni UA, ne sont crédibles à nos yeux si leur volonté est de faire revenir des pilleurs au pouvoir en ne tenant pas compte des souffrances de notre peuple. Je veux dire des desiderata du peuple qui est assoiffé de démocratie digne de ce nom.