Les casques bleus béninois sont en émoi depuis la mort, il y a de cela quelques jours, d’un des leurs dans des conditions non encore élucidées. Lorsque nous avons appris cette tragique disparition, nous nous sommes rendus à l’école de police de Bamako où loge le contingent béninois et où a été inhumé le défunt avant son rapatriement dans son pays. Le commandant de la troupe avec qui nous nous sommes entretenus, a refusé de commenter l’incident. Il nous a dit être mal placé pour infirmer ou confirmer la mort brutale de leur frère d’armes.
Après recoupement, il nous est revenu que le soldat en question s’est tiré une balle dans la tête avec son arme de service. Si cette version se vérifiait, nous sommes face à un cas de suicide.
Question : qu’est-ce qui a pu bien pousser le casque bleu béninois à se donner la mort entouré de ses frères d’armes ? Pourquoi, ne l’a-t-on pas empêché d’en arriver à ce point ?
Autant de questions qui nécessitent des éclaircissements.
D’autres sources sans mettre l’accent sur le suicide, ont préféré plutôt parler d’une mort dans des conditions dramatiques. Un officier supérieur de la MINUSMA que nous avons joint nous a déclaré que seuls les Béninois sont en mesure de dire ce qui s’est réellement passé.
Pour tirer cette affaire au clair et situer les responsabilités, le gouvernement malien a mis en place une commission d’enquête dirigée par le Commandant de la brigade d’investigation judiciaire (BIJ) Joseph Doumbia. Il est épaulé par le commissaire Youssouf Diallo de l’Ecole de police de Bamako.
Cette commission qui est déjà à pied d’œuvre doit rapidement établir un rapport à la fin de son enquête.
Abdoulaye DIARRA