Le Mnla, le Hcua et Maa ont adopté une « plate-forme politique », une « commission de négociations » ainsi qu’un « organe de décisions » communs
Le nom du nouveau regroupement n’est pas encore connu
Les mouvements rebelles touareg et arabe du nord du Mali (le Mnla, le Hcua et le Maa) ont annoncé hier lundi leur fusion, afin de présenter un front uni dans les discussions de paix à venir avec les autorités maliennes.
Selon nos informations, le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), le Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) ont adopté une « plate-forme politique », une « commission de négociations » ainsi qu’un « organe de décisions » communs, au terme de plusieurs jours de discussions à Ouagadougou.
« Guidés par une commune volonté politique de privilégier l’intérêt supérieur du peuple de l’Azawad », et « convaincus que seule une solution politique peut assurer la paix, la sécurité et le développement (…) et contribuer à la stabilité de la sous-région », ces trois mouvements ont annoncé une « fusion » dans un communiqué lu à l’issue de leur réunion, hier lundi. Cette fusion sera effective « après approbation de leurs bases respectives dans un délai de 45 jours », ont-ils ajouté.
Le nom du nouveau mouvement ainsi créé n’a pas encore été communiqué.
Il faut dire que le Mnla, Maa et Hcua n’ont pas montré un front uni, jusqu’ici. Tenez par exemple, si les trois mouvements étaient absents aux « états généraux de la décentralisation », une branche du Maa était présente aux « assises du Nord » vendredi et samedi à Bamako, auxquels le Mnla et le Hcua n’étaient pas représentés.
Le Mnla et le Hcua, qui comprend d’anciens membres d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord avec les autorités de la Transition visant à permettre l’organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal.
Le Maa est un autre mouvement récemment créé par les communautés arabes du Nord afin d’avoir davantage de visibilité et de poids dans les discussions avec Bamako.
L’accord de Ouagadougou signé en juin prévoit un cessez-le-feu, un retour progressif des forces de défense et de sécurité maliennes à Kidal et un cantonnement des combattants rebelles sur des sites de regroupement. De nombreuses discussions doivent encore intervenir pour organiser sa mise en place.