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Le Soir de Bamako N° 3935 du 7/11/2013

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Législatives 2013 : Ces candidats qui trainent des casseroles…
Publié le jeudi 7 novembre 2013  |  Le Soir de Bamako




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Les législatives 2013 nous offrent un spectacle inédit, avec un condensé de candidats de toute sorte. Des criminels de l’Azawad (Mnla) reconvertis en citoyens normaux, des trafiquants de drogue les plus redoutés, en passant par des escrocs à col-blanc… tout y passe !


Citons à titre d’exemple le cas de ce conseiller municipal de la Commune VI, en outre membre du bureau communal de ladite collectivité territoriale, qui s’adonne à un jeu de cache-cache avec ses créanciers, et qui se retrouve être colistier avec un trafiquant de drogue pour les législatives prochaines.


N’est-ce pas là des qualificatifs et attitudes qui doivent interpeller les électeurs quant aux cas de ces candidats qui veulent être députés et se faire appeler à leur tour « élus de la nation » ? Comment un homme sensé et honnête peut-il prétendre faire des actions de bienfaisance sur le dos des paisibles citoyens ?


Les plus flegmatiques auraient certainement compris quelque chose, car notre conseiller municipal candidat aux législatives en Commune VI, voulant faire le « Père Noël », disons le « Père Tabaski », a distribué des moutons à la pelle à l’occasion de l’Aïd El-Kébir passé.

Une manière pour lui de se bomber la poitrine et de s’attirer les louanges et encensements des laudateurs et autres inconditionnels. Point donc de solidarité islamique ici, mais uniquement de calculs politiciens.


Ce que notre conseiller municipal candidat aux législatives n’a pas dit à son petit monde de flagorneurs, c’est que nombre de moutons distribués à volonté avait été pris à crédit avec un « vieux » peulh, revendeur de bétails.


Depuis la fête de tabaski, le pauvre créancier n’arrête pas de courir derrière son débiteur. Celui-ci ayant pris un malin plaisir à le soumettre à un jeu de cache-cache. Le pauvre a déjà usé combien de chaussures et gaspillé combien de calories pour entrer en possession de son dû ? Il est le seul à le savoir. Une seule certitude : c’est qu’en fin de ce week-end, le créancier courait toujours derrière sn argent. En voici un qui veut être député ! Pour continuer à spolier et humilier les pauvres ?


Que dire encore s’il se trouve qu’un colistier de l’élu municipal en question avait été soupçonné de collusion avec les trafiquants de drogue, et même incarcéré un bon moment à la Maison d’Arrêt de Bamako ? Comme prédit par un acteur politique de premier plan, l’argent de la drogue fera-t-il campagne lors de ces législatives 2013 ?


ET CET AUTRE QUI PENSE QUE L’ARGENT PEUT TOUT RÉGLER !
Il est jeune, il est bourré de « frics », il vient d’une famille de milliardaires (les Yarnankoré), et est candidat aux législatives en Commune V du District de Bamako. Le jeune Moussa Yara, pour ne pas le nommer, a mis les petits plats dans les grands, et fonce à l’allure d’un sprinter avec la conviction que « s’il n’est pas élu député, c’est que l’argent n’aurait pas encore craché ».


Ainsi va la mentalité des milliardaires dans notre grand Mali qui cherche sa voie. Sauf que les électeurs maliens ont désormais les « yeux ouverts », comme on dit, et ne sont plus prêts à s’asseoir sur leur dignité et leur honneur pour de l’argent frais. La preuve a été donnée à l’opinion nationale et internationale, le 11 août dernier, lorsque dans un sursaut d’orgueil national, les électeurs décidèrent de porter Ibrahim Boubacar Kéita à la magistrature suprême du Mali.


Le candidat Ibk n’était pas le mieux nantis des candidats à la présidentielle, comparé à son challenger Soumaïla Cissé. Cette vérité purement malienne, les milliardaires du Mali l’intégreront-ils un jour dans leur analyse ? Dans tous les cas, à l’écoute des échos qui nous parviennent de la Commune V, le jeune Moussa Yara l’apprendra certainement à ses dépens ! Wait and see alors…
Assane SY DOLO


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LÉGISLATIVES AU MALI
Du bétail électoral à vendre au plus offrant en Commune IV
Le ridicule ne tue pas dans ce pays. Le comble c’est lorsque certains individus prennent leurs concitoyens pour des « idiots ». C’est triste le constat qui se dégage en Commune IV du district de Bamako après le lancement de campagne d’un groupe qui se fait appeler la coalition « le progrès ».


De l’avis de certains observateurs avisés, cette coalition qui prétend œuvrer pour conscientiser les électeurs sur le choix à faire lors des joutes électorales de Novembre cache mal ses vraies intentions. « Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une idée géniale pour escroquer des candidats nantis ». C’est la conviction d’un habitant de la Commune qui se dit être bien au parfum de la constitution de ce regroupement qui prétend avoir réuni déjà en son sein une vingtaine de partis politiques et des associations de la circonscription électorale.


Au lancement officiel de cette coalition, on constatait la présence de certains acteurs politiques des plus controversés à l’instar de Hamane Touré dit « Serpent » et Aliou Maïga, membre du parti Um-Rda. Voilà deux hommes pour qui la vertu rime avec le vice.


Selon les acteurs de « ce machin », car il faut présenter la coalition ainsi, et que nous allons désigner dans ces lignes par le nom de “coalisés pour le progrès”, leur initiative est une réponse au constat que la situation n’est pas généralement favorable aux partis qui sont moins nantis financièrement.


Dramane Sidibé, secrétaire du parti Parena, membre de cette coalition, explique : « Nous nous sommes dit qu’il est temps de rassembler les nombreux partis politiques et associations, qui, habituellement, par faute de moyens financiers n’arrivent pas à exprimer leur opinion au moment de prendre les décisions municipales ». L’argument vise à convaincre les sceptiques quant au sérieux du “machin” créé pour soutirer des “sous” à des personnalités politiques valables de la Commune IV.


UN FONDS DE COMMERCE POLITIQUE
En réalité cette coalition, de l’avis de certains qui connaissent parfaitement les manèges dont sont capables les sinistres “coalisés pour le progrès”, c’est une aberration que de ne pas comprendre leurs motivations. Ce d’autant plus que la coalition n’a pas pour le moment de candidat à proprement parler dans le cadre des élections du 24 novembre.


Ces “coalisés pour le progrès” affirment par ailleurs qu’ils sont prêts à accompagner tout candidat qui est disposé à satisfaire à leurs exigences. Ce qui convainc davantage sur les motivations réelles d’un tel regroupement qui ne recule devant rien pour se faire une place au soleil en Commune IV.


Certains parmi les potentiels candidats commencent déjà à lorgner vers ladite coalition qui, en réalité, les considère comme du bétail électoral en constitution et à partir duquel les “coalisés pour le progrès”, très malins, voire rusés, voudraient s’enrichir.


Les dindons de la farce dans cette histoire ce sont les femmes et les hommes très naïfs de la Commune IV. Ces hommes et ces femmes sont devenus des moutons de panurges que des acteurs politiques en mal de popularité, surtout ces fameux “coalisés pour le progrès”, bernent et exploitent à leur guise.
Laya DIARRA

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