PARIS - Le ministère de la Défense est en discussion avec des responsables des Nations unies pour renforcer les règles de sécurité lors du transport de journalistes au Mali, après l'assassinat samedi de deux reporters français, a indiqué jeudi le porte-parole du ministère.
"Le ministère a commencé une discussion avec les autorités des Nations unies pour garantir que les journalistes qui sont transportés ne soient pas simplement transportés et largués", a déclaré Pierre Bayle lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.
Selon une source gouvernementale française, les deux journalistes tués samedi, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, avaient "profité d'un transport de la Minusma", la force des Nations unies au Mali, pour se rendre à Kidal, dans le nord-est du pays.
"La règle dans les armées françaises, c'est: on n'emmène des journalistes que si on est sûr de leur sécurité au bout et on ne les lâche pas dans la nature, surtout dans un climat d'insécurité grave", a souligné le porte-parole.
"On est en train de discuter avec les Nations unies et avec les autorités maliennes pour que ces précautions soient prises pour l'ensemble des journalistes qui sont transportés. Pour qu'on ne multiplie pas les risques inutiles", a-t-il poursuivi.
Les forces françaises prennent avec elles des journalistes "qui demandent à être emmenés pour faire des reportages sur les armées, mais elles ne le font que quand les conditions de sécurité sont remplies. C'est le cas depuis le premier jour de l'opération Serval", début janvier au Mali, a rappelé le porte-parole.
En ce qui concerne Kidal, "il n'y a eu aucun transport de journalistes, parce que le commandement a estimé que la zone était dangereuse, depuis le début", a-t-il conclu.
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