L’Ecole de la gendarmerie de Faladié a abrité hier, jeudi 5 juillet 2012, la sortie de deux promotions, à savoir, la 14e promotion du cours supérieur et la 24e promotion des élèves gendarmes, baptisés sous le nom du colonel Cheick Amadou Tidiane Diarra. La cérémonie était présidée par le PM Cheick Modibo Diarra. Il avait à ses côtés les deux ministres des forces de l’ordre et de sécurité, Yamoussa Camara et Tiefing Konaté.
La sortie de la 14e promotion du cours supérieur et la 24e promotion des élèves gendarmes célébrée hier, a tenu toutes ses promesses. Elle a servi de cadre aux jeunes gendarmes de montrer un pan des savoirs acquis dans leur centre d’instruction. Etaient présents à cette cérémonie plusieurs personnalités de notre pays, le gouverneur du district, Souleymane Diabaté, le maire du district, Adama Sangaré, et plusieurs cadres des forces armées.
Le commandant des écoles de gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Amadou Camara a fait état de la fin du stage de formation de la 14e promotion du cours supérieur et de la formation de la 24e promotion des élèves gendarmes, effectué à la Caserne chef d’escadron Balla Koné de Faladié.
« Ces formations se terminent à une période extrêmement dure dans la vie de la nation malienne, où les 2/3 du pays sont occupés par des Salafistes et des bandits armés sans foi ni loi qui font subir aux populations des exactions de toutes sortes », a déploré, le colonel Camara. Il a rappelé que la 14e promotion du cours supérieur qui vient de finir est composée de 20 officiers dont 5 Africains des pays frères du Benin, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Togo, du Niger et 15 qui de nos compatriotes.
Le major de cette promotion est un Burkinabé. Il a ajouté que « ces officiers après les 9 mois de formation sont prêts à servir tous les postes d’officier subalterne de la gendarmerie tels qu’officier instructeur, commandant de compagnie, commandant d’escadron, officier de renseignement, etc. Concernant la 24e promotion des élèves gendarmes, constituée de 331 élèves gendarmes, composée de 292 garçons et 39 filles de toutes les spécialités, le colonel Amadou Camara, affirme que ces sous-officiers ont appris à protéger, secourir, renseigner, éduquer, exercer les polices administratives, judiciaires, militaires ainsi que la défense opérationnelle du territoire.
Il a noté qu’au total 327 sur l’ensemble de l’effectivement ont été admis, cette réussite pour le Commandant Camara mérite le salut du corps professoral et du personnel d’encadrement de l’Ecole qui ont consenti d’énormes sacrifices. Et d’ajouter le remerciement à ces deux prédécesseurs, les colonels Diamou Kéita et Hama Acka, qui -pour lui- sont les vrais artisans de ces formations.
Pour la réussite de leur mission, les officiers de cette 14e promotion, le colonel Camara leur a cité un adage qui dit que : « Commander, c’est non seulement prévoir, mais aussi prendre en compte les intérêts matériels et moraux des subordonnés en ayant un regard attentif sur les plus faibles ». Aux sous officiers, il leur a révélé un secret pour ceux qui veulent faire carrière d’observer le respect de la discipline, de la loyauté et de la droiture.
Le Directeur général de la gendarmerie nationale a salué la présence remarquable du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra et présenter les écoles de gendarmerie dans notre pays. Il s’agit de l’Ecole des officiers de gendarmerie nationale (EOGN), de celui des sous-officiers (ESGN) et du Centre national d’entrainement des forces de sécurité. Il a souligné que la vocation sous-régionale de ces écoles est renforcée par la participation régulière de nombreux pays africains aux différentes formations organisés. Le colonel Diamou a rendu un hommage appuyé à la France, à travers son détachement gendarmerie de coopération, qui n’a ménagé aucun effort pour soutenir nos actions a-t-il expliqué.
Il a profité l’occasion de la présence des autorités pour évoquer un sujet qui nous tient tous à cœur, il s’agit de la sécurité. Pour le directeur, « la gendarmerie nationale occupe une place particulière dans la politique générale de prévention et de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes ». Et d’ajouter que, « l’institution a su -au fil des ans- faire preuve d’imagination et de pragmatisme pour adopter en permanence son organisation et ses moyens » avant de mettre un accent particulier sur la formation. Le directeur national, dit-il que, « la sécurité ne saurait être considérée comme la seule affaire des forces de l’ordre ». Mais, « se doit d’être un domaine partagé dans lequel chaque citoyen doit être un acteur, en se sentant responsable, à son niveau, de la maîtrise de son environnement pour tendre vers un objectif commun : celui du mieux vivre », a expliqué, le colonel Diamou Kéita. Pour cela, il a demandé l’adhésion et le concours de la population et des autorités à tous les niveaux.
Il faut noter que cette cérémonie a été émaillée par un défilé des troupes et des démonstrations de l’unité d’élite de la jeune promotion des sous-officiers, qui étaient conduis sous la houlette du maréchal de logis en chef, Harouna Diallo. Actuellement détaché pour la sécurité du directeur national, Diamou Kéita.
Ousmane Daou
MDL-Chef Harouna Diallo, toujours égal à lui même
Jeune, infatigable et engagé à devenir le modèle de gendarme décrit par la déontologie du métier, MDL-Chef Harouna Diallo, Me Harouna pour les intimes civiles, devient de plus en plus une icône qui agrémente les cérémonies de sortie de promotions à l’école de gendarmerie de Faladié.
Comme à l’accoutumée, l’homme a fait hier jeudi 5 juillet 2012 des démonstrations des techniques d’autodéfense qui ont impressionné plus d’un. Loin d’être une simple mise en scène, cette démonstration lève le voile sur tout un savoir-faire et savoir-être qu’il a su transmettre à un groupe de jeunes gendarmes désireux de marcher sur ses pas. Par des gestes techniques pleins de dextérité, l’homme a montré les aptitudes d’un élément du peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN) dont il est lui-même un fruit. Ce détenteur d’une ceinture noire, 4e dan en shtokan, a déjà laissé sa marque au corps d’élite du peloton d’intervention de la gendarmerie (PIGN). Cet ancien pensionnaire du Centre national d’entrainement permanant dirigé en son temps par le capitaine Cheick Oumar N’Diaye qui fut d’ailleurs son premier commandant, s’illustre aujourd’hui comme une référence pour les élèves-gendarmes. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’homme ne laisse aucun signe apparent pouvant aviser sur son identité. Mais de nombreux malfrats de Bamako qui séjournent derrière les barreaux savent ce dont l’homme est capable.
En 2007, grâce à son talent, le PIGN dirigé par le capitaine Mamadou Samaké dit Mao ratissait les abords de l’Escadron Balla Koné de Faladié, de la direction générale des douanes et de la cité des 1008 logements sociaux de Yirimadio pour mettre le grappin sur les malfrats qui y rodaient. Bien qu’il soit appelé à d’autres fonctions par la hiérarchie, l’homme reste disposé à donner le meilleur de lui-même pour la gendarmerie malienne qu’il porte sur le cœur.
